(AOF) - Snap, la maison mère du service de messagerie Snapchat, devrait couler comme une pierre à l’ouverture en raison de revenus et de prévision de ventes décevants. Au deuxième trimestre, le groupe a enregistré une réduction de 34% de sa perte nette à 249 millions de dollars, soit -15 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le groupe a enregistré un bénéfice par action de 2 cents, soit 18 cents de mieux que le consensus. Ses revenus ont bondi de 16% à 1,237 milliard de dollars, ressortant au-dessous des attentes du marché : 1,25 milliard de dollars.
Le nombre d'utilisateurs actifs quotidiennement a augmenté de 9% à 432 millions. Il s'agit d'un indicateur particulièrement suivi par les analystes car les utilisateurs sont à l'origine de la croissance et des résultats futurs.
Snap cible 441 millions d'utilisateurs actifs quotidiennement au troisième trimestre et une croissance des revenus comprise entre 12% et 16%. Le chiffre d'affaires est ainsi anticipé entre 1,335 et 1,375 milliard de dollars. Le consensus s'élève à 1,36 milliard de dollars.
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Fiche sectorielle - Internet
Une recherche en ligne de plus en plus concurrentielle pour Google
Google domine la recherche en ligne depuis plus de deux décennies. Il tire plus de la moitié de ses revenus de la publicité sur son moteur de recherche. Le second acteur, Bing, détenu par Microsoft, reste très loin derrière, avec moins de 9 % du marché mondial. Toutefois Bing bénéficie d'un avantage énorme : les résultats de Microsoft ne dépendent pas étroitement des performances de son moteur de recherche, mais plutôt de ses ventes de logiciels et de services aux entreprises avec sa branche Azure. Le groupe peut donc se montrer plus agile et prendre des risques. D'autres sérieux concurrents montent en puissance. Le moteur de recherche d'Amazon pour trouver des produits affiche un bond de ses revenus publicitaires. De même, l'application TikTok est de plus en plus utilisée par les plus jeunes pour chercher des informations.
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L’intelligence artificielle, menace ou opportunité pour les éditeurs de presse professionnelle et spécialisée ?
Après avoir bataillé pour que les géants de la tech les rémunèrent au titre des droits voisins, les éditeurs de presse s'inquiètent de l'utilisation de leurs données au profit de l'intelligence artificielle (IA). L'IA générative se nourrit des informations qu'elle trouve sur internet, dont celles des médias. Ces derniers peuvent cependant empêcher l'utilisation de leurs données par une IA grâce à la directive européenne de 2019 et sa traduction en droit français, qui encadrent la recherche de textes et de données. Toutefois cela reste théorique. En attendant, certains acteurs spécialisés du monde de l’édition s’emploient à rassurer les investisseurs après la perte de valeur en bourse de certaines entreprises. Ainsi les spécialistes de l'information professionnelle, ou éditeurs de publications académiques, tels que RELX, Pearson ou Wolters Kluwer multiplient les messages rassurants et présentent l’IA davantage comme une opportunité qu’une menace en soulignant qu’ils utilisent eux-mêmes l’IA. Les analystes restent généralement confiants sur ces acteurs de l’édition spécialisée car leur solide atout repose sur la fiabilité des informations qu’ils transmettent, ce qui est encore loin d’être le cas de l’IA. Pour le moment…
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Un marché mondial qui se porte bien
D'après Magna (Interpublic Group) la croissance du marché publicitaire mondial a été limitée à 1% sur un an durant le premier trimestre face à un début d'année dynamique en 2022. Toutefois pour l'année pleine, la société prévoit une croissance bien supérieure, portée par le digital. Cette performance résulte du rebond économique de la Chine depuis la fin de la politique " zéro Covid ". Au premier trimestre, les dépenses publicitaires ont bondi dans ce pays de 6% sur un an. Ailleurs, les performances attendues sont moins élevées pour 2023 : 4,2 % de croissance en Europe (dont 2,8 % en France) et 2,5 % en Amérique du Nord (4,2 % si l'on exclut les publicités politiques en chute sans élection). Les bons résultats des trois leaders mondiaux (le français Publicis, le britannique WPP et le groupe américain Omnicom) sur le premier trimestre reflètent ce développement du marché.
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L'externalisation des infrastructures
Ce mouvement, à l'œuvre depuis plusieurs années, a pour but de réduire la dette des acteurs du secteur et de mener les investissements nécessaires. Jusqu'à présent, ces cessions ont porté sur les réseaux mobiles et la partie dite "passive" (les pylônes et non les antennes 4G-5G considérées comme "actives" et plus stratégiques). Désormais, 29% des pylônes en Europe appartiennent donc à des sociétés spécialisées. Sur le fixe, les opérateurs ont été plus prudents de façon à conserver le contrôle. SFR a ainsi cédé la moitié de son réseau fibre en 2018, imité par Orange en 2021. La cession de l'ensemble de son réseau fixe au fonds KKR par Telecom Italia, marque donc une rupture. Cette opération constitue une première européenne voire mondiale. L'opérateur choisit de se recentrer sur ses activités commerciales, sa filiale B2B et son activité au Brésil. Très endetté, il ne peut mener la couverture fibre de son pays.
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