
Le logo de Stellantis
Stellantis a annoncé vendredi estimer ses facturations du premier trimestre à 1,2 million d'unités, traduisant une baisse de 9% de ses volumes de livraison clients en glissement annuel à cause notamment du recul de la production en Amérique du Nord.
Le constructeur automobile né de la fusion entre PSA et FCA a, selon ses estimations, enregistré un recul d'environ 82.000 unités facturées sur le marché nord-américain au premier trimestre, soit une baisse de 20%, a-t-il dit dans un communiqué.
À Paris, vers 08H50 GMT, le titre Stellantis cédait environ 4% à 7,65 euros.
"Un début d'année en demi-teinte, même avant l'éventuelle tempête des droits de douane", déplorent les analystes d'Oddo, alors que l'impact potentiel des mesures douanières du président américain Donald Trump est plutôt attendu à partir du deuxième trimestre.
Le terme "facturations" décrit chez Stellantis le volume de véhicules livrés aux concessionnaires, aux distributeurs ou directement par l'entreprise aux clients de détail et aux flottes, qui détermine la reconnaissance du revenu.
Le groupe publiera ses résultats consolidés du trimestre écoulé le 30 avril.
Citant une production plus faible en janvier en raison d’une période prolongée de vacances, Stellantis indique cependant que le mois de mars a vu le niveau le plus élevé de commandes au détail depuis juillet 2023 en Amérique du Nord.
Faisant état d'une "stabilisation de la part de marché du commerce de détail aux États-Unis", le groupe évoque des "progrès commerciaux" réalisés sur le trimestre, notamment grâce au lancement de nouveaux modèles ou de nouvelles générations de modèles existants.
"Alors que nous pensons que STLA rétablit lentement ses relations avec les parties prenantes mondiales, une condition préalable à la stabilisation de l'entreprise, les expéditions sous-jacentes sont restées faibles", écrivent les analystes de Citi dans un note.
"Ce volume ne peut pas être simplement récupéré par le lancement de nouveaux modèles", ont-ils également souligné.
Stellantis vise un retour de la croissance de ses ventes et de sa génération de cash en 2025 après une année de crise marquée par de lourdes difficultés opérationnelles aux Etats-Unis et en Europe, qui ont fait chuter ses résultats et ses actions et l'ont conduit à se séparer de son directeur général Carlos Tavares.
En "Europe Elargie", les facturations ont diminué de 8% sur un an, impactées selon le groupe par la transition vers de nouveaux produits et de la baisse des volumes de véhicules utilitaires légers (VUL).
Stellantis fait également état d'une baisse de 15% de ses facturations sur le marché "Moyen-Orient et Afrique" et de 20% en Chine, en Inde et dans la région Asie-Pacifique.
Le constructeur automobile enregistre malgré tout une hausse de 19% de ses facturations en Amérique du Sud, portées notamment par la demande en Argentine et au Brésil.
(Rédigé par Etienne Breban, avec la contribution d'Alessandro Parodi, édité par Augustin Turpin et Gilles Guillaume)
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