Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Surtaxe européenne sur les voitures électriques : les constructeurs chinois s'accomodent de la situation et maintiennent leurs prix
information fournie par Boursorama avec Media Services 09/10/2024 à 15:24

L'objectif affiché de la surtaxe est de rétablir des conditions de concurrence équitables avec des constructeurs chinois accusés de profiter de subventions publiques massives.

( AFP / - )

( AFP / - )

Les constructeurs chinois vont continuer leur stratégie de prix agressifs en Europe sur leurs voitures électriques, malgré la mise en place de surtaxes douanières en Europe.

MG, premier constructeur chinois en Europe, s'est engagé à maintenir les tarifs de ses véhicules 100% électriques jusqu’à la fin de l’année 2024. MG, marque d'origine anglaise devenue une filiale du groupe de Shanghai SAIC, et surtaxée à 35,3%, a stocké des voitures en Europe avant l'entrée en vigueur de ces taxes.

"Les prix du marché automobile ont flambé ces dernières années, mais notre volonté de proposer des véhicules technologiques, sécurisants et à faible empreinte environnementale aux automobilistes Français est intacte", a déclaré vendredi Julien Robert, vice-président de MG Motor France, dans un communiqué.

BYD, surtaxé à 17%, et en pleine phase d'expansion avec des ouvertures de concessions par centaines , a multiplié les remises au cours des dernières semaines sur ses berlines et SUV.

Jusqu'à 45% de surtaxe

Les véhicules électriques chinois vendus en Europe doivent écoper dès la fin octobre d'une taxe à l'importation allant jusqu'à 45%, après une dernière validation par la Commission européenne. L'objectif affiché est de rétablir des conditions de concurrence équitables avec des constructeurs chinois accusés de profiter de subventions publiques massives , qui leur permettent de proposer des modèles électriques dernier cri à prix cassé.

Tesla , qui profite d'une surtaxe moins punitive (7,8%) avait d'abord augmenté les tarifs sur sa berline Model 3, fabriquée en Chine, avant de les baisser mardi.

Du côté de Xpeng, qui arrive seulement en Europe en misant sur ses véhicules à haute technologie, "le vote de vendredi entérine sans surprise une situation connue depuis plusieurs mois . Cela ne change pas nos plans (prix y compris), qui ont toujours pris en compte ce contexte et ces taxes", a indiqué un porte-parole de la marque à l' AFP .

Combien de temps les constructeurs chinois vont-ils pouvoir tenir en rognant ainsi sur leurs marges ?

"Ca peut durer un certain temps" , estime Sébastien Amichi, expert du cabinet Kearney. "On peut imaginer qu'une réponse du gouvernement chinois serait de renforcer son dispositif d'aide à l'exportation, au moins pendant 2-3 ans, le temps de soutenir la montée en puissance de ces marques".

Par ailleurs, les volumes de voitures chinoises restent mesurés en Europe, autour de 300.000 véhicules en 2024 sur un marché de 15 millions, et donc "faciles à subventionner", selon Sébastien Amichi. Et même à prix équivalent, les véhicules chinois resteront quand même "intrinsèquement assez attractifs" par rapport à leurs équivalents européens, notamment avec leur offre technologique.

Ces offres tarifaires ont des limites, tempère Mikaël Le Mouëllic, du cabinet BCG, car les constructeurs chinois veulent "restaurer leurs profits" .

Le marché chinois très "extrêmement concurrentiel"

"Si les constructeurs chinois viennent en Europe, c'est parce que leur marché (intérieur) est extrêmement concurrentiel et qu’ils y perdent de l'argent", souligne l'expert.

Parallèlement, MG, BYD mais aussi Chery ont prévu d'ouvrir des usines en Europe (Hongrie, Espagne) et en Turquie, qui leur permettront d'éviter ces taxes. "Il y a des États européens qui m'ont contacté pour que je vende des usines aux Chinois", a indiqué le directeur général de Stellantis Carlos Tavares jeudi.

Si les marques chinoises captent 10% d'un marché européen bloqué au plus bas, il y aura mathématiquement 7 à 8 usines à "fermer ou transférer aux Chinois" , a commenté le dirigeant du N°2 européen lors d'une visite de son usine de Sochaux (est). Stellantis a d'ailleurs commencé à produire des petites électriques pour son nouveau partenaire chinois, Leapmotor, dans une usine Fiat en Pologne.

Parallèlement, les marques allemandes craignent un sévère retour de bâton sur leurs ventes en Chine, qui représentent une part importante de leurs bénéfices. Et le gouvernement chinois a commencé à faire payer d'autres secteurs européens, comme les producteurs de cognac.

Valeurs associées

12,38 EUR MIL +0,13%
421,06 USD NASDAQ -3,46%

5 commentaires

  • 09 octobre 16:49

    @Lulu2202 98% du Cognac est exporté, dont 25% en Chine


Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.