Le PDG de Kering prend acte de "l'effort" demandé à son groupe par le gouvernement, mais exhorte l'exécutif à s'engager pour réduire le coût des "structures" de l'Etat, services publics inclus.

Francois-Henri Pinault, à Paris, le 25 avril 2025 ( AFP / LUDOVIC MARIN )
Après la sortie remarquée de Bernard Arnault sur la surtaxe des grandes entreprises françaises en 2025, qu'il qualifie de "taxe du Made in France", François-Henri Pinault, patron de Kering, a évoqué la hausse d'impôt sur les sociétés prévue dans le projet de budget pour l'année déjà entamée. Le PDG du groupe de luxe (Gucci, Balenciaga...) juge ainsi qu'"une nouvelle taxe sur les entreprises n’est jamais une bonne nouvelle" et demande en contrepartie, "un engagement fort à réduire" les dépenses publiques.
Les marques du groupe étant essentiellement italiennes, "l'impact de la taxe en France est limité" pour Kering, a précisé François-Henri Pinault lors de la présentation de ses résultats aux analystes, mardi 11 février.
"Bien sûr, nous devons être présents et nous sommes conscients de la détérioration des finances publiques dans ce pays", a souligné le patron.
Pinault préoccupé par la répartition des efforts entre Etat et entreprises
"Nous devons faire un effort sur une période limitée, d’un an, et nous assurer que cette mesure reste bien exceptionnelle et ne mette pas en danger la compétitivité", a-t-il ajouté.
"Nous devons garder en tête l'idée qui avait été présentée en septembre et octobre: un tiers d’augmentation des taxes et deux tiers de réduction des coûts dans la sphère publique. Aujourd’hui, nous nous éloignons de plus en plus de cet équilibre, ce qui est préoccupant à mon avis", a-t-il dit.
François-Henri Pinault estime que les "efforts doivent être accompagnés d’un engagement fort à réduire le coût des structures et des services publics dans ce pays".
Bernard Arnault, PDG du numéro un mondial du luxe LVMH, avait ouvert fin janvier une salve de critiques contre la surtaxe sur les grandes entreprises instaurée dans le budget 2025, un mécanisme devant durer un an et visant à taxer davantage les bénéfices d'environ 440 entreprises en France réalisant plus d'un milliard d'euros de chiffre d'affaires.
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