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TotalEnergies a publié mercredi des résultats en recul au titre du quatrième trimestre 2024, marqués par une baisse de prix du pétrole et des marges de raffinage, mais supérieurs aux attentes.
Le groupe pétrolier et gazier, également très présent dans les énergies renouvelables, a également confirmé sa politique de retour aux actionnaires à plus de 40% du cash-flow pour 2025.
Cette politique combinera une augmentation des acomptes sur dividende de 7,6% à 0,85 euro par action et des rachats d'actions de 2 milliards de dollars par trimestre, "niveau qui sera poursuivi dans des conditions de marché raisonnables", a-t-il précisé dans un communiqué.
TotalEnergies a enregistré sur la période octobre-décembre un résultat net ajusté de 4,4 milliards de dollars (-15,7%), un Ebitda ajusté de 10,5 milliards (-10,0%) et une production de 2,427 millions de barils par jour (-1,4%).
Ses performances dépassent les attentes d'un consensus réalisé par Visible Alpha, selon lequel les analystes attendaient un résultat net ajusté de 4,2 milliards de dollars.
TotalEnergies a en particulier souligné sa bonne performance dans le gaz naturel liquéfié et l'électricité.
Le groupe propose un dividende de 3,22 euros par action au titre de 2024, en hausse de 7%.
Le groupe estime que les marchés du gaz devraient "demeurer sous tension en 2025" en raison de la faible augmentation de capacité de production attendue, compte tenu des retards sur certains projets.
Il prévoit des ventes de GNL de plus de 40 millions de tonnes en 2025 et, au premier trimestre, un prix moyen de vente du GNL de plus de 10 $/Mbtu.
En 2025, TotalEnergies prévoit d'augmenter sa production d'hydrocarbures de plus de 3%, soutenue par la montée en puissance des projets débutés en 2024, le démarrage de Ballymore dans le Golfe du Mexique et de Mero 4 au Brésil notamment.
Il vise en outre des investissements nets de 17 à 17,5 milliards de dollars cette année, dont 4,5 milliards dédiés aux énergies bas-carbone, pour l'essentiel à l'électricité.
Ses investissements organiques devraient être d'environ 17 milliards de dollars, "focalisés sur les projets majeurs pour l'atteinte des objectifs de croissance de production à 2030", en baisse par rapport aux 18 milliards annoncé en octobre dernier.
Les marges de raffinage ont chuté à l'échelle mondiale en raison de la baisse de l'activité économique et de l'offre excédentaire provoquée par le démarrage de nouvelles raffineries en Asie et en Afrique, une tendance qui devrait se poursuivre en 2025.
L'indicateur de marge de raffinage européen de TotalEnergies s'est établi à 25,9 dollars par tonne au quatrième trimestre 2024, divisé par près de deux par rapport à la même période de 2023 (50,1 dollars), tandis que les prix du baril de Brent ont reculé de près de 10 dollars.
Shell, Chevron et ExxonMobil ont publié la semaine dernière des résultats fortement pénalisés par la baisse des marges de raffinage.
(Reportage Benjamin Mallet ; édité par Kate Entringer)
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