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Transport maritime-Appel à un plus grand contrôle des carburants
information fournie par Reuters 06/09/2018 à 12:58

    * Les carburants marins, un secteur notoirement opaque
    * La contagion des carburants contaminés peut s'étendre
rapidement
    * Le transport maritime, colonne vertébrale des échanges
mondiaux
    * Les transporteurs devront utiliser un nouveau carburant en
2020

    par Roslan Khasawneh
    SINGAPOUR, 6 septembre (Reuters) - Une série de cas de
carburant marin contaminé, qui ont endommagé les moteurs de
centaines de pétroliers et porte-conteneurs ces derniers mois,
poussent les transporteurs à réclamer des contrôles de qualité
plus stricts.
    Ces appels placent sous les projecteurs ce secteur opaque,
où toute contamination peut se propager rapidement et dont il
est difficile de remonter à la source.
    Cela est dû au fait que de gros volumes de fioul sont
mélangés à des stocks de coupes des fournisseurs et vendus via
un vaste réseau d'intermédiaires avant de se retrouver dans les
cuves des navires.
    Cette vague de "carburant sale" a fait son apparition alors
que le secteur du transport maritime, qui assure 90% des
échanges de marchandises mondiaux, se prépare à adopter un
carburant à plus faible teneur en souffre à partir de 2020, un
changement sans précédent.
    "Nous croyons fermement que l'industrie des carburants
(marins) doit prendre en main la situation et assumer les
responsabilités qui lui incombent dans ces domaines", déclare
Mads P. Zacho, directeur général de la compagnie maritime
danoise J. Lauritzen.
    Sollicitée sur cette question des carburants contaminés,
l'International Bunker Industry Association (IBIA) a renvoyé
Reuters à une déclaration publiée à la fin du mois de juillet
dans laquelle elle estimait "inutile de chercher à attribuer les
responsabilités de ces défaillances puisque personne ne
s'accorde sur leur origine".
    Les "bunkers" sont des barges dédiées au transbordement de
carburants.
    La contamination est apparue pour la première fois sur la
côte américaine du golfe du Mexique dès le mois de janvier de
cette année, mais son origine reste inconnue.
    Elle s'est ensuite étendue à d'autres ports comme Singapour,
la plus grande plaque tournante du monde pour les carburants
marins, également baptisés combustibles de soute, et à d'autres
ports d'Asie.
    L'Autorité maritime et portuaire de Singapour (MPA) a
déclaré dans un communiqué publié jeudi que des éléments
contaminants avaient été détectés dans une "petite poignée"
d'échantillons de combustible prélevés à Singapour entre avril
et juillet.
    L'Autorité du port de Houston n'a pas répondu aux demandes
de commentaires.
    
    "200 À 300 NAVIRES AFFECTÉS"
    Le carburant pollué peut endommager les moteurs, souligne le
cabinet de consultant Maritec. Si certains dommages peuvent être
réparés en mer, d'autres ont contraint les navires à rentrer au
port.
    Une source au fait de la question a rapporté qu'au moins
deux pétroliers exploités par BP  BP.L  avaient été affectés par
des carburants contaminés, coûtant "beaucoup d'argent et de gros
retards" à la compagnie pétrolière britannique. BP n'a pas
souhaité s'exprimer.
    Douglas Raitt, directeur régional de la société de
classification maritime britannique Lloyd's Register estime que
200 à 300 navires auraient pu être affectés à travers le monde.
    "Cette absence d'enquête sur une violation aussi grave des
normes de sécurité est totalement inadéquate et extrêmement
décevante", juge Intertanko, une association de propriétaires et
exploitants de pétroliers indépendants possédant une flotte
combinée de près de 4.000 navires. L'association ne précise pas
quelles autorités devraient, selon elle, enquêter sur la
question.   
    
    
    
    PLUS DE MÉLANGES, PLUS DE PROBLÈMES ?
    Les règles régissant les normes relatives aux carburants
marins ont été établis par l'Organisation maritime
internationale (OMI), institution spécialisée des Nations Unies.
Mais "en pratique, peu de pays semblent s'acquitter de ces
obligations", souligne John Bradshaw, directeur technique de la
Chambre internationale de la marine marchande (ICS), qui
représente plus de 80% de la flotte marchande mondiale.
    "La plupart des pays considèrent qu'il s'agit d'un problème
commercial entre les fournisseurs de carburant et les acheteurs
et qu'ils n'ont aucune obligation de garantir la qualité du
mazout fourni aux navires dans les zones relevant de leur
juridiction", explique-t-il.
    Les normes relatives aux carburants dans d'autres secteurs
des transports, y compris l'aviation, ont tendance à être
strictement appliquées, car les manquements peuvent entraîner
des accidents mortels.
    L'IBIA a déclaré que selon l'explication la plus répandue,
mais qui relevait à ce stade de la spéculation, la vague
actuelle de contagion provenait probablement de "stocks de coupe
inappropriés utilisés dans la production de bunkers dans une ou
plusieurs raffineries et/ou terminaux".
    L'industrie utilise des stocks de coupe pour répondre aux
spécifications de qualité des carburants marins.
    A partir de 2020, l'OMI obligera les transporteurs à
utiliser des carburants contenant 0,5% de soufre en masse,
contre 3,5% actuellement.
    "Les problèmes avec les carburants contaminés pourraient
devenir plus aigus en 2020, car il faut penser que le mazout en
masse à 0,50% nécessite un mélange beaucoup plus élevé que celui
à 3,50%", remarque Raitt au Lloyd's Register.

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Singapore ship arrivals & bunker fuel sales png    https://tmsnrt.rs/2wKxFFb
    ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^>
 (Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité
par Benoit Van Overstraeten)
 

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