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UniCredit a fait état mardi de résultats meilleurs qu'attendu au titre de l'année 2024 et a déclaré viser un bénéfice stable en 2025 ainsi qu'une hausse de la distribution aux actionnaires entre 2025 et 2027.
Le bénéfice pour la période octobre-décembre 2024 s'est élevé à 1,97 milliard d'euros, au-dessus du consensus de 1,63 milliard d'euros fourni par l'entreprise et après 2,8 milliards d'euros en 2023.
La deuxième banque italienne en termes de capitalisation boursière prévoit une "baisse modérée" de sa marge nette d'intérêt en 2025 - la différence entre ce que les banques gagnent sur les prêts et ce qu'elles versent sur les dépôts - avec la baisse des taux et son départ de Russie.
L'augmentation de moins de 10% des commissions prévue pour 2025 ne suffirait pas à compenser la baisse des taux, avec des revenus supérieurs à 23 milliards d'euros contre 24,8 milliards l'année dernière, a précisé le groupe.
A la Bourse de Milan, l'action Unicredit reculait de 2,73% vers 11h29 GMT.
La banque italienne reversera neuf milliards d'euros aux actionnaires sous forme de rachats d'actions et de dividendes sur ses bénéfices de 2024.
Selon les analystes de JP Morgan, cette distribution de capital est supérieure aux attentes, tout comme la prévision d'une distribution encore plus élevée en 2025.
FUSIONS ET ACQUISITIONS
Sous la direction de son président-directeur général Andrea Orcel, UniCredit s'est tourné vers les fusions et acquisitions pour chercher de nouveaux moteurs de profit, la banque italienne ayant pris une participation de 28% dans Commerzbank et lancé une offre publique d'achat sur l'ensemble des actions de sa consœur Banco BPM.
Le dirigeant de la banque italienne a indiqué mardi que la décision sur Commerzbank serait prise dans 3 à 5 trimestres, selon les résultats des échanges avec le nouveau gouvernement, allemand et a demandé des éclaircissements à la banque allemande sur son plan d'affaires.
Andrea Orcel a aussi précisé mardi que la participation d'UniCredit dans Generali, y compris pour le compte de ses clients, a franchi le seuil de 5%, affirmant toutefois qu'il s'agit d'une position qui reste financière "et n'implique aucun intérêt pour l'acquisition de la société ou autre".
UniCredit a déclaré qu'elle ne poursuivrait les options de croissance externe que "si elles répondaient à des paramètres stratégiques et financiers stricts".
Andrea Orcel dispose de milliards d'euros de liquidités, dépassant les réserves de capital visées, pour mener à bien sa stratégie de fusions-acquisitions tout en restituant une partie de cette manne aux actionnaires.
Mais la banque italienne pourrait aussi être concernée par une évolution de son capital : la holding de la famille Del Vecchio, Delfin, étudie la possibilité de vendre sa participation de 2,7% dans UniCredit, a rapporté mardi le journal Corriere della Sera, citant des sources bancaires.
(Rédigé par Valentina Za, version française Etienne Breban et Bertrand De Meyer, édité par Blandine Hénault et Augustin Turpin)
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