(AOF) - Valneva (+8,18% à 3,358 euros) caracole en tête du SBF120 après avoir annoncé que Santé Canada a approuvé Ixchiq, son vaccin à injection unique pour la prévention de la maladie causée par le virus du chikungunya chez les personnes âgées de 18 ans et plus. La biotech spécialiste des vaccins précise qu’il s’agit de la deuxième autorisation de mise sur le marché après l'approbation de l'agence américaine Food and Drug Administration (FDA) en novembre 2023. L'Agence européenne des médicaments (EMA) a également recommandé récemment l'autorisation du vaccin en Europe.
" La décision définitive de l'EMA est attendue au troisième trimestre 2024 ", précise Invest Securities.
L'approbation de Santé Canada s'appuie sur les données de l'étude pivot de Phase 3, qui ont montré un taux de séroréponse de 98,9% 28 jours après une seule vaccination. Cette réponse immunitaire s'est maintenue pendant deux ans chez 97% des participants et a été aussi durable chez les jeunes adultes que chez les personnes âgés.
Valneva affirme que chaque année, plus de 65 millions de Nord-Américains, dont quelque 7 millions de Canadiens, voyagent dans des pays où le chikungunya est endémique. La biotech a déjà commencé à commercialiser son vaccin aux États-Unis cette année, et prévoit de vendre ses premières doses au Canada "durant le quatrième trimestre 2024".
"Ces dernières années, le changement climatique a entraîné la propagation du moustique Aedes, porteur connu des virus du chikungunya et de la dengue, dans des zones où il n'était pas présent auparavant", souligne le directeur médical de Vamneva, Juan Carlos Jaramillo. "Plus nous pourrons rendre ce vaccin accessible, plus nous pourrons alléger le fardeau de cette maladie débilitante", souligne-t-il.
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L'oncologie, priorité des géants pharmaceutiques
La déconvenue boursière de Sanofi enregistrée fin octobre 2023 souligne le nouveau cap pour le groupe, qui a dorénavant fixé l'oncologie comme priorité numéro 1. Les efforts sur ce segment, où les thérapies avancent le plus vite, impliquent notamment des investissements en R&D qui pèsent sur la rentabilité. Sanofi a donc annoncé une baisse de son bénéfice par action en 2024 et l'abandon de son objectif d'une marge opérationnelle de 32 % en 2025. Merck vient, lui, de dévoiler une nouvelle alliance. Il va verser jusqu'à 22 milliards de dollars au groupe japonais Daiichi Sankyo dans le cadre d'un partenariat sur des traitements expérimentaux contre le cancer. Si certains experts estiment que les États-Unis représentent près de la moitié des dépenses mondiales d'oncologie (médicaments et traitements), soient 196 milliards de dollars en 2022, les dépenses chinoises dans ce domaine ont plus que doublé en cinq ans, passant de 5 à 11,8 milliards de dollars.
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