(AOF) - Les valeurs du secteur aérien restent sous pression en Europe, aux prises avec des vents contraires au niveau international. En France, Air-France-KLM (-3,35% à 8,128 euros) et ADP (-2,31% à 110 euros) ont toutes deux engagé une troisième séance de nette baisse, affaiblies en outre par la menace d'un alourdissement de la taxe sectorielle par l'exécutif. Ces valeurs subissent la hausse continue des cours du pétrole, alors que l'escalade au Moyen-Orient menace de déboucher sur un conflit régional. Le baril de WTI progresse encore aujourd’hui de plus de 3% à 72,04 dollars.
La facture de carburant est l'un des postes de coûts les plus importants pour les compagnies aériennes. Elle s'est ainsi élevée à plus de 7,1 milliards d'euros pour Air-France-KLM sur l'exercice 2023.
Les attaques iraniennes de mardi soir contre Israël " et l'incursion des troupes israéliennes au Liban nous laissent penser que le risque d'un conflit régional plus étendu est plus grand depuis les attaques du 7 octobre par le Hamas ", prévient JPMorgan.
Dans ce contexte géopolitique très tendu, de nombreuses compagnies aériennes ont annulé leurs vols vers Israël et le Liban. Elles ont également dû modifier ou annulé la desserte d'autres pays au Moyen-Orient.
Le secteur aérien français s'attend de plus à être taxé d'un milliard d'euros supplémentaires dans le cadre du projet de loi de finances (PLF) 2025 : c'est ce qu'a déclaré à l'AFP le président de la Fédération nationale de l'aviation et de ses métiers (Fnam), Pascal de Izaguirre. Ce dernier évoque un secteur "en état de choc" alors que les compagnies aériennes "ne sont pas en mesure d'absorber un tel choc de fiscalité". "Nous allons devoir répercuter cela sur le prix des billets", "au détriment de la mobilité, au détriment de la démocratisation du transport aérien" a-t-il regretté.
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