Wall Street: la baisse semble ne plus pouvoir s'arrêter
information fournie par Cercle Finance 07/04/2025 à 15:16
Une demi-heure avant l'ouverture, les 'futures' sur les principaux indices new-yorkais perdent entre 1,8% et 2%, annonçant une ouverture dans le rouge, mais dans des proportions marquées qu'au cours des deux dernières séances.
Les marchés d'actions américains avaient subi la semaine passée leurs pertes hebdomadaires les plus lourdes depuis mars 2020, date de la mise en place des premiers confinements dus à l'épidémie de coronavirus.
Sur l'ensemble de la semaine écoulée, le Dow Jones a décroché de 8%, le S&P 500 de 9% et le Nasdaq d'environ 10%.
'Il n'est pas exagéré de qualifier les mouvements du marché de la semaine dernière d'historiques', souligne Henry Allen, stratégiste de marché chez Deutsche Bank.
En abandonnant 10,5% sur les deux seules séances de jeudi et vendredi, le S&P a essuyé sa cinquième plus mauvaise performance en deux jours derrière le Lundi Noir de 1987, la crise financière de 2008 et le Covid, fait remarquer l'analyste.
Par ailleurs, l'actualité des dernières heures n'incite pas à la prise de risque, avec notamment les propos très directs de Donald Trump sur le fait que les marchés allaient devoir s'habituer aux remèdes qu'il propose, une façon de dire qu'il ne comptait pas revenir sur les droits de douane dévoilés la semaine dernière.
Dans ces conditions, les analystes de Goldman Sachs estiment désormais probable à 45% le scénario d'une récession aux Etats-Unis lors des 12 prochains mois, contre 35% précédemment.
La banque d'affaires a par ailleurs revu à la baisse son prévision de croissance pour l'économie américaine en 2025, qu'ils n'attendent plus qu'à 0,5% à comparer à 1% précédemment.
Toute la question est maintenant de savoir combien de temps va durer cette phase de correction et si elle marque l'avènement d'un marché baissier durable.
'La baisse des actions américaines depuis l'élection de Trump reste mesurée (-5% environ), ce qui ne semble pas énorme étant donné les circonstances', juge François Rimeu, stratégiste sénior chez Crédit Mutuel AM.
'La volatilité reste contenue et traite aujourd'hui sur des niveaux qui ne sont pas ceux d'une capitulation de marché', ajoute-t-il.
'Autre point, les indicateurs de risque ne sont pas encore en territoire de 'panique', fait valoir l'analyste.
D'après les calculs de Citi, seul un indice S&P 500 à 4700 points viendrait intégrer pleinement intégrer les implications ayant trait à la nouvelle donne commerciale.
Cela correspond à un recul additionnel de plus de 7% par rapport aux niveaux actuels de l'indice de référence des gérants américains.
Le seul motif d'espoir pourrait résider dans une réponse monétaire accommodante de la Fed, qui pourrait décider d'abaisser ses taux plus vite que prévu afin d'éviter une dégradation trop rapide de la conjoncture.
Même en cas d'absence de récession, Goldman Sachs dit actuellement tabler sur trois baisses de taux consécutives de 25 points de base de la part de la Fed, et ce dès le mois de juin.
Les taux obligataires remontent un peu après plusieurs séances de forte volatilité, le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans repassant au-dessus du seuil de 4%, à 4,05%.
Cette nouvelle semaine boursière sera marquée par la publication, jeudi, des chiffres de l'inflation aux Etats-Unis pour le mois de mars, puis par le début de la saison des résultats des sociétés américaines, prévu vendredi.
Les commentaires que formuleront à l'occasion les grandes banques comme JPMorgan ou Morgan Stanley sur l'environnement de marché permettront de jauger des perspectives en matière d'investissements, qui ne s'annoncent guère brillantes au vu du contexte actuel.
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