
Laurent Mignon, président du directoire de Wendel ( AFP / ERIC PIERMONT )
La société d'investissement Wendel a publié mercredi un bénéfice net de 293,9 millions d'euros en 2024, deux fois supérieur à celui de 2023, malgré une perte en deuxième moitié d'année liée à des dépréciations d'actifs.
"Les résultats sont au rendez-vous à la fois stratégique et financier", a salué lors d'une conférence téléphonique le président du directoire Laurent Mignon.
Le chiffre d'affaires consolidé des participations de Wendel s'élève à 8,06 milliards d'euros, en hausse de 13,1% sur un an.
Le bénéfice net du premier semestre, 388,2 millions d'euros, reflétait positivement la cession de sa participation dans la société Constantia Flexibles. Il est supérieur à celui de l'année, en raison d'une perte nette entre juillet et décembre.
En cause, "quelques dépréciations" de participations détenues par la société d'investissement, selon M. Mignon, concernant notamment la société de conseil Scalian.
La santé économique de Wendel dépend toujours beaucoup de celle de sa participation principale, le groupe français d'inspection et de certification Bureau Veritas, dont il s'est un peu délesté l'an dernier.
Bureau Veritas a annoncé mardi un bénéfice net de 569,4 millions de millions d'euros en 2024, en hausse de 13%.
"Nous souhaitons rester très impliqués aux côtés de Bureau Veritas", a souligné M. Mignon, précisant "qu'en aucun cas une opération quelconque de rapprochement ne pourrait être considérée comme une opération dans laquelle nous voudrions nous désengager, ça n'a pas de sens".
Le dirigeant fait référence aux discussions autour d'un éventuel rapprochement qui ont eu lieu courant janvier entre Bureau Veritas et son concurrent suisse SGS, qui n'avaient pas abouti.
Wendel a enfin annoncé mercredi la reconduction de Laurent Mignon en qualité de président du directoire de Wendel jusqu’au 6 avril 2029.
Le 7 janvier, la cour d'appel de Paris avait relaxé cinq anciens cadres de la société, dont l'administrateur Bernard Gautier, qui étaient soupçonnés d'avoir participé à un montage visant à tromper le fisc à hauteur de dizaines de millions d'euros.
L'ex-président du Medef Ernest-Antoine Seillière, président du conseil de surveillance de Wendel, et l'ancien président du directoire Jean-Bernard Lafonta, condamnés respectivement à trois et quatre ans de prison avec sursis, assortis d'une amende, ont été condamnés définitivement.
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer