
Yves Perrier, président du conseil d’administration du groupe Edmond de Rothschild. (© DR)
Yves Perrier a été, en 2009, l’un des fondateurs d’Amundi. Il en a été le directeur général, puis le président jusqu’en 2023.
En 2020, il a rédigé, avec Jean-Dominique Senard, patron de Renault, un rapport intitulé «Le capitalisme responsable : une chance pour l’Europe», dans le cadre d’un groupe de travail créé par l’institut Montaigne et le comité Médicis.
Pourquoi un financier comme vous a-t-il coécrit un ouvrage avec un docteur en philosophie politique, François Ewald ?
Yves Perrier :
Après la crise financière de 2008, j’ai créé le comité Médicis, un think tank, avec des industriels, des financiers et des intellectuels, dont François Ewald. La raison en était que peu de responsables économiques ou financiers avaient anticipé un tel cataclysme. L’économie a été beaucoup trop considérée comme une science dure alors que, selon moi, elle doit être appréhendée comme la façon de combiner de façon optimale le capital et le travail. On ne peut pas aborder l’économie de manière pertinente sans une approche pluridisciplinaire.
Vous estimez que le capitalisme financier traverse une crise, mais plus en France qu’en Allemagne ou qu’aux États-Unis...
Yves Perrier :
Après le choc pétrolier de 1973, les néolibéraux, avec Ronald Reagan, sont arrivés au pouvoir aux ÉtatsUnis et ont rompu l’équilibre «fordiste» qui reposait sur un pacte entre l’État, les entreprises et les salariés et qui se résumait par «big government, big business, big labor». S’opère
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