: Post écrit le WE dernier et mis en attente de relecture tant le moindre faux pas dialectique engendre ipso facto la suppression !!!
On a coutume de lire et entendre que le titre est notoirement sous valorisé….. dont act… c’est possible, mais est-ce si vrai que cela ?????
Tout d’bord qu’entend-t-on par valorisation ?
Est-ce la valorisation boursière ou la valorisation d’entreprise ? En effet si dans la grande majorité des cas ces deux notions se côtoient, ce n’est pas une règle absolue, et il arrive que des divergences apparaissent entre ces deux notions.
Or pour ce qui est de ‘l’intérêt’ des actionnaires, c’est bien évidemment la valorisation boursière qui prime. Si cette dernière a pour socle l’essentiel de la valeur de l’entreprise, elle complète cette données des facteurs propres à son identité boursière.
Comme tout le monde le sait la bourse est avant tout un marché, certes plus ou moins réglementé, mais marché qui a ses propres règles. Donc quant une société décide d’aller sur ce marché, la contrepartie des bénéfices qu’elle en retire (chez Nicox on doit en être à un peu plus de 450 M€), et l’acceptation et le respect des règles de marché. Sans faire la liste de ces règles il est reconnu (d’ailleurs à l’instar de toute négociation) qu’une règle fondamentale est la confiance
. Confiance indispensable pour valider l’acte d’achat, qui dans la grande majorité des cas est motivé par ‘’l’attente (ou l’espoir)’’ d’en tirer profit (le plus souvent par revente avec bénéfice).
Or l’examen de l’histoire de Nicox sur ces dernières années fait apparaitre un certain nombre ‘d’anomalies voir de dysfonctionnements’ quant au respect des règle du marché boursier.
Certes factuellement, il apparait que rien n’a été fait en contrevenant à quelque règle de droit que ce soit
. Mais il y a la forme et le fond.
Or sur ce dernier point force est de constater que la gestion des affaires a conduit à entreprendre des démarches et actions assez éloignées des intérêts de ses actionnaires.
Et si le premier ‘coup de canif’ significatif dans le pacte de confiance fut l’échec du Napro, après tout cela relève des risques du métier, et cela n’a fait que confirmer dans ces domaines de R&D la bonne marche de l’entreprise est -bien plus qu’ailleurs- dépendante du projet ‘scientifique’, et qu’ensuite plus spécifiquement rein n’est acquis avant l’acquisition factuellement définitive de l’AMM (et que dès lors il serait recommandé d’écarter toute trop grande spéculation anté-AMM).
Mais depuis, que fut (et est encore) la parcours de la société. Certes il y a eu l’AMM concernant le Vyzulta, mais les 6 années suivantes d’exploitation n’ont pas validé les annonces et spéculations sur le positionnement commercial (rappelons que les chiffres de 800 M$, puis revus à 400 M$, et ensuite de 200/250M$ furent évoqués alors que l(on n’est qu’à +/- 80/90 M$ soit +/- 5 % du marché US dans la 7° année de commercialisation), d’où second coup de canif dans le pacte de confiance. Ensuite il y a eu le Zerviate, avec son échec commercial dans la zone US, puisqu’il n’a été annoncé aucun CA sur les 6 années de ‘’commercialisation’’, ce qui n’a pas permis de lever le doute des investisseurs, bien au contraire. Parallèlement force est de constater que le NCX4251 et son action -fortement annoncée- très novatrice sur le blépharite n’a pas résister à l’examen de la FDA , et que le repli sur la sécheresse oculaire – marché hyper concurrentiel- n’a toujours pas trouver preneur (hors accord avec Ocumension ??).
Maintenant reste le NCX470, pour lequel les études jusqu’alors abouties laissent espérer ……. Mais pas de précipitation, n’oublions pas que l’étude Mont Blanc a révélé un critère de ‘’non-infériorité’’ alors qu’il été attendu/envisagé, voir annoncé par certains, un critère de supériorité (même si des éléments montrent qu’en certains points n’analyse les critères de supériorité ont été atteints). Certes reste en suspens la possible différenciation positive du candidat médicament qui pourrait provenir d’une réussite de l’étude Whistler. Sur ce point, le marché constate l’abandon subit du projet d’étude OCT (qui manifestement visait un vecteur de grande innovation donc de différenciation positive)
. On a donc, sur le plan scientifique, c’est-à-dire le centre du métier, un constat d’inventaire qui ne permet pas trop de susciter l’euphorie parmi les investisseurs bousiers potentiels, mais plutôt une grande et prudente réserve.
Cela d’autant plus que la pathologie principalement visée à savoir le Glaucome, fait l’objet d’importantes novations thérapeutiques dont les résultats doivent conduire à ‘empiéter’ voir se substituer au marché des collyres (certes cela prendre du temps, beaucoup de temps, mais le train est sur rail).
Certes en contrepartie la société a pu conclure quelques accords d’association qui lui permettent d’engranger quelques perspectives favorables.
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Maintenant sur le plan de la structure et de son management, force est de constater que bon nombre d’initiatives prises ne sont pas de nature à rétablir/retrouver/susciter la confiance des actionnaires, notamment des PP, donc des futurs potentiels.
Passons sur les conditions des AK (dites réservées) de ces dernières années, et sur la perte de près de 9M€ sur le dossier Visufarma.
Le passage sur le marché Growth fut un premier signe négatif.
En effet – et comme il a été argumenté – ce marche est plus approprié aux entreprises de petites taille (pour faire simple), cela est vrai quand il s’agit de permettre à ces sociétés d’accéder au marché bousier, sans trop de contraintes. Mais à l’inverse, cela prend une autre signification, c’est-à-dire que la société n’est plus en mesure ‘’de jouer dans la cour des grands’’. Donc inévitablement les acteurs financiers- qui n’apprécient pas trop ce qu’ils considèrent comme des ‘loosers’ - en tirent les conséquences en se dégageant.
Maintenant plus récemment 2/3 faits de gestion ne plaident pas à inciter à confiance.
Tout d’abord il faut replacer la décision -comme elle est actuellement annoncée - de fermer le labo de recherche. Or la suppression du ‘ R ‘ d’une société de R&D fait sortir cette société du champ des société dites de ‘croissance’’, pour la replacer dans celui des sociétés de rendement.
En effet il faut revenir aux fondamentaux financiers, à savoir soit que j’investis pour tirer profit immédiat (rendement), soit que j’investi pour valoriser l’actif sous-jacent et ainsi revaloriser mon investissement à du concurrence pour en tirer un profit à terme ou échéance future (croissance). D’ailleurs je me souviens entendre il y a quelques années, M. M.Garufi fort bien expliquer cela à une assemblée d’actionnaires et investisseurs .
Donc en l’absence de fonction de recherche, la société s’ampute du cœur de son métier, donc de surcroit du vecteur de revalorisation de son patrimoine.
Ce faisant, pour ses actionnaires, elle s’oblige à convertir sa capacité de revalorisation patrimoniale en capacité de distribution de profits/bonis/intérêts/etc immédiats.
Or en situation actuelle, Nicox est en incapacité de distribution, tant le poids des pertes antérieures est important ( 500 M€ au 31 12 2023). ….Donc problème !!!!!!
Attention, j’ai bien écrit ‘en situation actuelle’, car il n’est pas exclu que ce problème puisse être résolu à l’aune d’une restructuration d’importance (financière-fiscale-légale) qui à aujourd’hui me parait difficile d’envisager.
Et puis dernièrement il y a cette décision dite ‘technique’ mais qui en réalité prive les actionnaires (et autres investisseurs potentielle) de leur droit de regard et d’examen des composantes de la situation financière, en cessant d’établir des comptes consolidés.
D’ailleurs se faisant Nicox, sociétés cotées, ne représente plus qu’un siège administratif de quelques personnes ; alors que toute l’activité est dans sa filiale qui de plus est située aux US, sans que les comptes qui traduisent l’activité soit dévoilés aux actionnaires propriétaires de cette activité.
Comme il m’a été dit cela revient à signer un chèque en blanc.
Sur ce sujet il est d’ailleurs voir que si le résultat 2023 de Nicox SA est de perte de 20,881 M€, celui de sa filiale US est 32 M€ , donc l’ensemble à perdu 50 M€ .
Maintenant la perte de la filiale est financée par l’apport de Nicox SA de 32,900 M€, montant dont il est dit qu’il n’est pas nécessaire de provisionner (même en partie) car les revenus – à venir - de royalties de Zerviate en Chine devraient suffire à rembourser. Mais à dire d’Ocumension (repris d’ailleurs par Nicox) le CA du produit devrait être de 100 M€ dans 8 ans, donc de combien d’ici là ? Et à 6 %, il est fort possible que cela ne fasse pas le montant de la créance due de 32,9 M€
(les actionnaires les moins jeunes se souviendront que cela ressemble beaucoup au discours tenus alors sur le dossier Visufarma….et on a vu la suite).
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Donc on s’aperçoit, qu’à la vue de la situation actuelle, il se forme une divergence notoire entre ‘’les intérêts’’ de la société, et les ‘’intérêts’’ des actionnaires.
Si pour les premiers il existe un espoir de futur dans une structure restreinte susceptible d’assurer son financement, pour les autres les espoirs d’entrevoir un retour sur investissement devant perdurer à se réduire, il se crée de facto une divergence entre la valorisation boursière et la valorisation d’entreprise
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C’est pourquoi, perso, je comprend mieux les profils d’évolution des cours de bouse de ces derniers mois et surtout dernières semaines.
Dans ce contexte quel salut pour les actionnaires ?
Perso. et sous réserve d’une évolution très favorable du dossier NCX470, pour les actionnaires, le moins pire notamment pour les plus ancien, serait une OPA ou OPE, de la part d’une société capable d’intégrer en son sein, et par synergie, les activités restantes de Nicox.
AMA