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CAC 40 : La peur de l'invasion : anatomie d'une chimère européenne

16 avr. 2025 06:07

Bonjour à tous !

Nous entendons sans cesse ce grondement sourd, cette vibration qui annonce l'arrivée imminente d'un train fantôme : l'invasion russe. Cette mélodie du vide résonne dans les salles feutrées des chancelleries comme dans les conversations ordinaires. La crainte s'est cristallisée, figée dans l'ambre d'une certitude presque religieuse.

Mais posons-nous un instant cette question cruciale : si Poutine nourrissait réellement l'ambition démesurée d'une conquête européenne, n'aurait-il pas déjà agi au lieu d'attendre patiemment que l'Europe s'arme jusqu'aux dents ?

Le paradoxe du timing, révélateur d'intentions

Regardez attentivement la chronologie des événements depuis une décennie. Quand l'OTAN était affaiblie par les dissensions transatlantiques, quand l'Europe militaire n'était qu'un concept éthéré flottant dans l'imaginaire des idéalistes de Bruxelles, quand les budgets de défense s'étiolaient comme des fleurs sans eau - c'était là le moment d'agir pour qui aurait eu des velléités impériales. Comme la BNS abandonnant son peg sur l'EURCHF quand la pression devient intenable, Poutine aurait saisi cette fenêtre d'opportunité avant qu'elle ne se referme.

Or, qu'a-t-il fait ? Une intervention ciblée en Crimée. Une guerre localisée en Ukraine. Des actions qui, bien que contestables sur le plan du droit international, révèlent une stratégie régionale, pas continentale. L'ours russe a montré ses griffes mais n'a pas quitté sa forêt. Pourquoi attendre que l'adversaire se renforce, sinon parce que l'affrontement général n'a jamais figuré au programme ?

La rationalité froide de la géopolitique russe

La Russie, depuis Pierre le Grand, cherche des accès aux mers chaudes, des zones tampons, une sécurisation de ses frontières occidentales. L'histoire nous enseigne que l'empire, qu'il fût tsariste ou soviétique, a toujours poursuivi cette constante géopolitique. Aujourd'hui, la stratégie poutinienne s'inscrit dans cette continuité historique - pas dans une rupture fantasmée.

Et si nous inversions le prisme ? Imaginons un instant l'absurdité stratégique d'une Russie tentant de conquérir un continent doté de l'arme nucléaire, soutenu par la première puissance mondiale, et désormais réarmé. Ce serait comme jouer aux échecs en sacrifiant volontairement sa reine dès l'ouverture. Même un joueur médiocre comprend l'ineptie d'une telle manœuvre.

La fabrication sociale d'une menace existentielle

Alors pourquoi cette peur tenace ? Comme je l'évoquais dans mes réflexions sur le covid, n'y a-t-il pas dans cette hystérisation collective un processus commode pour nos élites ? La peur de l'invasion russe ne joue-t-elle pas aujourd'hui le même rôle structurant que la menace invisible du virus hier ?

La menace extérieure - qu'elle soit microbiologique ou géopolitique - possède cette vertu cardinale de justifier les sacrifices, de légitimer les dépenses, de souder les rangs. Et ils accepteront toutes les dérives mises en œuvre pour nous "protéger". Comme Benjamin Franklin l'avait pressenti, la peur est le meilleur architecte des abandons de liberté.

Le grand théâtre des illusions stratégiques

L'Europe s'est enfermée dans un paradoxe : plus elle se renforce militairement par crainte d'une invasion improbable, plus elle rend cette invasion impossible, validant ainsi sa propre paranoïa dans une boucle autoréférentielle parfaite. Tel le ressort comprimé dont les entraves volent en éclats, nous comprimons nos sociétés sous le poids d'une menace dont la substance s'évapore à mesure qu'on l'examine.

Examinons froidement les capacités réelles. L'armée russe, malgré sa modernisation, s'est révélée moins efficace qu'anticipé en Ukraine. Les sanctions économiques, quoi qu'on pense de leur efficacité, ont compliqué le financement d'une machine de guerre expansionniste. Les difficultés logistiques, déjà évidentes sur des distances relativement courtes, deviendraient insurmontables à l'échelle continentale.

Au-delà de la peur : vers une lecture lucide

Est-ce à dire que la Russie n'est pas un acteur géopolitique majeur avec lequel il faut compter ? Certainement pas. Est-ce à dire que les tensions à ses frontières sont imaginaires ? Nullement. Mais entre la vigilance raisonnable et la terreur irrationnelle s'étend un vaste territoire que nous avons déserté.

La vraie question devient alors : à qui profite cette peur ? Qui tire les ficelles de ce théâtre d'ombres où nous projetons nos angoisses collectives ? Cette inquiétude d'une invasion continentale russe n'est-elle pas le masque commode d'autres enjeux moins avouables ?

Conclusion : l'œil sur l'avion

Hypnotisés par le spectre d'une invasion russe improbable, nous négligeons peut-être les véritables défis - énergétiques, économiques, environnementaux, sociaux - qui menacent réellement la stabilité européenne.

La Russie joue sa partition dans le concert des nations, avec ses intérêts propres, ses lignes rouges, son histoire complexe. Comprendre sa stratégie réelle exige de s'extraire des narrations simplistes qui réduisent Poutine à un conquérant irrationnel prêt à sacrifier son pays sur l'autel d'ambitions napoléoniennes.

Si vous souhaitez réellement anticiper les mouvements de l'échiquier géopolitique, rappelez-vous que les tensions entre Ukraine et Russie courent sur plusieurs siècles et que Kiev est le berceau de la Russie d'aujourd'hui. Ces profondeurs historiques expliquent bien mieux les actions russes que les caricatures d'un expansionnisme sans limites.

La peur peut être un conseiller, mais c'est toujours un mauvais maître. Écoutons plutôt ce que nous dit la froide raison géostratégique : Poutine est peut-être beaucoup de choses, mais certainement pas un joueur d'échecs assez médiocre pour s'engager dans une partie qu'il saurait perdue d'avance.

Bien à vous

10 réponses

  • 16 avril 2025 07:27

    La paie, surtout à notre niveau, demande d'avoir un pied dans chaque camp tout en ne faisant de préférences à aucun.


  • 16 avril 2025 07:34

    L'Union soviétique a envahi plusieurs pays au cours de son histoire, notamment pendant la Seconde Guerre mondiale et la guerre froide. Voici quelques exemples :

    - **Pologne (1939)** : En collaboration avec l'Allemagne na .zie, l'URSS a envahi l'est de la Pologne dans le cadre du pacte Molotov-Ribbentrop[

    - **Pays baltes (1940)** : L'Estonie, la Lettonie et la Lituanie ont été annexées par l'URSS[

    - **Finlande (1940)** : L'URSS a envahi certaines parties de la Finlande, ce qui a conduit à la guerre d'Hiver
    .
    - **Roumanie (1940)** : La Bessarabie et la Bucovine du Nord ont été annexées

    - **Afghanistan (1979)** : L'URSS a envahi l'Afghanistan, marquant le début d'une guerre prolongée.

    L'Union soviétique a également exercé une influence significative sur la Roumanie, la Tchécoslovaquie et la Hongrie, souvent par des invasions ou des interventions militaires :

    - **Roumanie** : L'occupation soviétique a commencé en 1944, après que la Roumanie ait changé de camp pour rejoindre les Alliés. L'Armée rouge est restée jusqu'en 1958, et l'URSS a imposé un régime communiste.

    - **Tchécoslovaquie** : En 1968, l'URSS a mené l'invasion de la Tchécoslovaquie pour mettre fin au Printemps de Prague, un mouvement de libéralisation politique. Cette intervention a marqué la doctrine Brejnev, qui limitait la souveraineté des États satellites.

    - **Hongrie** : En 1956, l'URSS a écrasé la révolution hongroise, un soulèvement contre le régime communiste imposé par Moscou. Les troupes soviétiques sont intervenues pour rétablir l'ordre et maintenir le contrôle



    - **Bulgarie** : En 1944, l'Armée rouge est entrée en Bulgarie, ce qui a conduit à l'établissement d'un régime communiste.

    - **Allemagne de l'Est** : Après la Seconde Guerre mondiale, l'URSS a occupé la partie orientale de l'Allemagne, créant la République démocratique allemande (RDA).

    - **Yougoslavie** : Bien que la Yougoslavie ait été un État communiste, elle a maintenu une certaine indépendance vis-à-vis de l'URSS, ce qui a parfois entraîné des tensions.

    - **Autriche** : L'URSS a occupé une partie de l'Autriche après la guerre, mais s'est retirée en 1955 après la signature du traité d'État autrichien.


    - **Crimée** : Annexée par l'Empire russe en 1783, la Crimée a été transférée à la République socialiste soviétique d'Ukraine en 1954, alors que l'Ukraine faisait partie de l'URSS. Après l'effondrement de l'Union soviétique en 1991, la Crimée est restée une région autonome de l'Ukraine.

    - **Ukraine** : L'Ukraine a été intégrée à l'URSS en tant que République socialiste soviétique d'Ukraine en 1922. Pendant cette période, elle a subi des événements tragiques, comme l'Holodomor (grande famine) dans les années 1930. Après la dissolution de l'URSS en 1991, l'Ukraine est devenue un État indépendant, mais les tensions avec la Russie ont persisté, notamment en raison de la Crimée et des conflits dans l'est de l'Ukraine.


  • 16 avril 2025 07:41

    Toucher les poles rend effectivement fou.


  • 16 avril 2025 07:56

    La ligne maginot devait résister.
    Poutine avait promis de ne pas envahir l'Ukraine.
    Toujours se méfier des certitudes.
    De plus ce texte a un parfum de complotisme, surtout avec le parallèle avec l'épqoue du covid que certains appellent "plandémie". 😂
    Si nos dirigeants, divisés de surcroit, avaient un plan, ça se saurait et nous n'en serions pas là 😀


  • 16 avril 2025 08:14

    A moins que nos dirigeants ne soit que des exécutoires d'un plan qui ne nous serait pas accessible ?

    🤔


  • 16 avril 2025 09:20
    16 avril 2025 08:14

    A moins que nos dirigeants ne soit que des exécutoires d'un plan qui ne nous serait pas accessible ?

    🤔

    C'est évident, et d'ailleurs tu es toi même sous l'emprise d'Einstein réincarné en gros lézard qui te manipule tout en tirant la langue


  • 16 avril 2025 10:06

    Oui mais moi je l'assumes 😁


  • 16 avril 2025 10:21

    Depuis quelques décennies, pas un jour ne passe sans que la Russie attaque les intérêts européens, sous diverses formes (informationnelles, sabotages, influences médiatiques et politiques).
    Et Le Kremlin avait promis de ne pas toucher au territoire ukrainien (suite à son démantèlement nucléaire).
    Et il ne faudrait pas préparer notre défense ??


  • 20 avril 2025 10:00

    oui oui


  • 20 avril 2025 10:35
    16 avril 2025 10:21

    Depuis quelques décennies, pas un jour ne passe sans que la Russie attaque les intérêts européens, sous diverses formes (informationnelles, sabotages, influences médiatiques et politiques).
    Et Le Kremlin avait promis de ne pas toucher au territoire ukrainien (suite à son démantèlement nucléaire).
    Et il ne faudrait pas préparer notre défense ??

    1) L'Europe commence a attaquer les intérêts Américains, effectivement dans l'information, les médias mais aussi la politique, et maintenant judiciaire.

    2) La chine touche à nos territoire est l'Amérique commence a remettre en question nos procession.

    A.Dass , on fait déjà beaucoup d'efforts mais il est vrai que ce n'était pas spécialement contre le RUSSIE. Comme je l'ai dit plus haut il faut effectivement avoir un pied dans chacun des clans qui nous entourent sans y être vraiment solidaire. La France a celas de spécial c'est qu'elle est entouré de quatre royaumes : 'L'Espagne, l'Italie, l'Angleterre et le dernier l'Allemagne-Bruxelle). On as ainsi assez a faire pour s'occuper en plus de l'extérieur de cette zone. Mieux, c'est nous que ces royaumes devrait protéger, et non l'inverse.


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