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TOTALENERGIES : l' Interview de PP à propose de la cotation aux US

04 mai 2024 07:35

L’un des géants industriels du CAC40 va-t-il déménager sa cotation principale à New York? «Ce n’est pas décidé, on l’étudie», a souligné Patrick Pouyanné lors de son audition par la commission d’enquête du Sénat sur TotalEnergies,  Rassurant, le PDG du groupe pétrolier a précisé que son siège social resterait quoi qu’il arrive en France. Il n’empêche : l’annonce vendredi 26 avril, dans le journal Bloomberg, que le groupe français pourrait déplacer sa cotation principale loin de la place de Paris, qui garderait une cotation secondaire, a jeté un pavé dans la mare. L’entreprise pétrolière, qui se diversifie depuis plusieurs années dans les énergies renouvelables. Elle se plaint d’un désamour des investisseurs européens pour son modèle, plus vertueux que celui de ses pairs outre-Atlantique, mais encore largement basé sur les combustibles fossiles.
Freiné par les normes ESG

«J’observe que la base d’actionnaires européens de TotalEnergies diminue, notamment la base française, en partie car les politiques ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance ndlr) en Europe ont plus de poids [...]. À l’inverse, les actionnaires américains achètent notre action», a résumé Patrick Pouyanné devant le Sénat pour expliquer pourquoi il étudie, à la demande du Conseil d’administration, une éventuelle cotation à New-York.

Selon les chiffres transmis par TotalEnergies à L’Usine Nouvelle, la part de l’actionnariat européen continental est passée de 51% à 44% du capital entre 2012 et fin 2023, alors qu’au même moment, la proportion d'actionnaires des Etats-Unis et du Canada a crû de 10 points pour atteindre 40%. Certes, les détenteurs français possèdent encore plus d’un quart des actions de l'entreprise… mais la tendance est claire et la montée en puissance des États-Unis s’accentue encore si on considère seulement les actionnaires institutionnels, a souligné Patrick Pouyanné.

Pour TotalEnergies, s’installer à la Bourse de New York serait donc un moyen de devenir plus accessible aux investisseurs institutionnels américains et de mieux valoriser son positionnement hybride. Aujourd’hui, la major française investit davantage dans les énergies renouvelables que ses pairs américains Exxon et Chevron… Tout en continuant comme ces derniers d’augmenter sa production de pétrole et de gaz et de miser gros sur le GNL. Une stratégie que Patrick Pouyanné défend dans Bloomberg en pointant que la demande d’hydrocarbures augmente, et que cette activité permet d’investir dans la transition écologique tout en rémunérant les actionnaires.

Pourtant celle-ci ne trouve pas grâce aux yeux de nombre d'institutions financières européennes, qui évitent les valeurs pétrolières – y compris celle de TotalEnergies – en pointant le rôle central des combustibles fossiles dans le réchauffement climatique et l’incompatibilité des nouveaux projets d’extraction d'hydrocabures avec le fait de rester sous la barre des 1,5°C. Au premier trimestre 2024, la production et le raffinage de pétrole brut et de gaz naturel liquéfié (GNL) représentaient encore près de 90% du revenu opérationnel net de TotalEnergies.
Rattraper les supermajors américaines

L’or noir a encore la cote aux États-Unis et au Canada, au point que «les entreprises énergétiques européennes sont très décotées par rapport aux entreprises américaines», a souligné Patrick Pouyanné au Sénat. Un grief partagé par les grands pétroliers d’Europe, dont les britanniques Shell et BP, qui jugent depuis des années être moins reconnus en bourse que leurs homologues américains. Dans cette optique, s'installer à New York permettrait de doper la demande en action TotalEnergies, et donc la valorisation de l'entreprise.

De fait. Si l’on prend différents indicateurs couramment utilisés dans le milieu financier, et notamment le ratio entre le prix d’une action et les bénéfices de l’entreprise par action (PER), «un long consensus suggère que TotalEnergies s’échange à un prix moyen inférieur d’à peu près 20% par rapport à ses pairs pétroliers aux Etats-Unis», chiffre Christopher Kuplent, analyste de Bank of America, dans une note sur le sujet. Autrement dit : même si le prix de l’action TotalEnergies n’a jamais été aussi haut, celui-ci serait encore sous-évalué en comparaison de ceux de Chevron et d’Exxon.

Paradoxalement, cet écart s’explique en partie par les investissements consentis par TotalEnergies dans la génération d’électricité “bas carbone” (qui regroupe les renouvelables et les centrales à gaz du groupe), moins rentable que la production d’or noir, note l’analyste de BofA. D’ailleurs, si TotalEnergies note obtenir 10% de bénéfice net dans les activités électriques (en amortissant ses investissements sur plusieurs années), ce secteur reste aujourd’hui une source de perte de cash-flow et ne devrait commencer à apporter des fonds à l’entreprise qu’à la fin de la décennie. Une situation qui peut refroidir les ardeurs des investisseurs américains les moins soucieux du climat, qui préfèrent – à l’opposé de la vision en vogue en Europe – investir dans les super-majors américains qui se concentrent sur les hydrocarbures et la rentabilité actionnariale.

Dans cette situation, où TotalEnergies est vu comme trop vert d'un côté de l'Atlantique et trop arrimé au pétrole de l'autre, s’installer à la bourse de New-York resterait toutefois une opération incertaine économiquement et dangereuse symboliquement. Elle permet en revanche à TotalEnergies de mettre la pression, à un moment où le débat réémerge pour instaurer des taxes exceptionnelles sur les profits pétroliers, analyse Christopher Kuplent. TotalEnergies attend des preuves d'amour.

6 réponses

  • 04 mai 2024 07:36

    ce n'est pas fait loin de là car il n'y a pas que des avantages...


  • 04 mai 2024 13:40

    Ce qui n’est pas dit, c’est en quoi une cotation principale aux USA empêcherait le maintien d’une cotation secondaire sur EuroNextParis (ou même EuroNext Amsterdam -au lieu de Paris-). 
    Bon week-end à tous !


  • 04 mai 2024 13:42

    Certes, mais un grizzly énervé on ne sait pas ce que ça peut entraîner 😂😂😂


  • 04 mai 2024 14:33

    Personnellement, je ne suis pas favorable à une augmentation du cours de l’action, même si je n’ai pas mon mot à dire bien sûr.

    Plus le cours est bas, plus les gains permettent d’accumuler un nombre d’actions «gratuites» important, qui donnent ensuite un rendement du dividende également bien plus élevé.

    Maintien et augmentation du dividende, cours bas et volatilité…c’est ça que je veux! 😇


  • 04 mai 2024 14:34

    Avec en plus bien sûr maintien de la valeur sur PEA! 


  • 05 mai 2024 17:47

    Men.acé par deux résolutions actionnariales, l’une demandant à séparer les fonctions du PDG Patrick Pouyanné, et l’autre de limiter le rachat d’actions pour financer la transition énergétique, le conseil d’administration de TotalEnergies a refusé tout net de les inscrire à l’ordre du jour de son assemblée générale qui doit se tenir dans moins d’un mois. Réuni le 25 avril, il a balayé les prétentions des actionnaires qui lui demandaient d’améliorer sa gouvernance et de mieux financer la transition énergétique en insistant sur leur faible poids. La résolution demandant à séparer les fonctions de président et de directeur général de Patrick Pouyanné, a pourtant obtenu le quota nécessaire de 0,5%.

    Le conseil d’administration l’a repoussée estimant que ses porteurs ne représentaient “que” 0,9% du capital de TotalEnergies et d’autre part que ce choix de gouvernance a été adopté à l’unanimité par le conseil en septembre 2023. Il a décidé de faire exercer les fonctions de président et directeur général par un seul et même homme après une longue instruction menée par les instances de l’entreprise. Son modèle de gouvernance consiste à donner une sorte de “contrepouvoir au PDG” à un administrateur référent qui n’est autre que Jacques Aschenbroich, par ailleurs président du conseil d’administration d’Orange, autre membre du CAC40. Le conseil d’administration compte un autre président de l’indice phare de la Bourse française, Jean Lemierre, président de BNPParibas. Un référé a été déposé pour obliger TotalEnergies à inscrire la résolution à l’assemblée générale du 24 mai malgré la résistance du conseil.
    Les actionnaires américains pèsent de plus en plus lourd

    La démarche ne doit pas être étrangère à l’annonce de Patrick Pouyanné faite lors d’un entretien à Bloomberg publié le 26 avril. Il a affirmé “réfléchir sérieusement à une cotation principale de son entreprise à New York” et a quitté ainsi le CAC40. Avec 167 milliards d’euros de capitalisation, TotalEnergies est la quatrième entreprise de cet indice boursier, derrière LVMH, Hermès et L’Oréal. Le PDG de TotalEnergies a précisé : “Nous sommes confrontés à une situation où les actionnaires européens vendent ou maintiennent leur participation et où les actionnaires américains achètent”. En 12 ans, les premiers sont passés de 45 à 34% et les seconds de 33 à 48%.

    Le nœud du problème est la stratégie énergétique défendue par le PDG de TotalEnergies qui considère qu’il doit intensifier la production d’énergies fossiles tant qu’il y a de la demande et que les profits ainsi réalisés servent la transition énergétique. Lors de la présentation de ses résultats trimestriels, TotalEnergies a affirmé vouloir consacrer 5 milliards d’euros sur les 17 à 18 milliards d’euros d’investissements à ce qu’il appelle l’électricité intégrée. Elle recouvre l’électricité produite à base de solaire et d’éolien mais aussi de gaz. En revanche aucun commentaire sur la production de renouvelables lors de la publication des résultats financiers, entièrement axés sur les variations du prix du baril et son impact sur la rentabilité du raffinage.
    Shell aussi a transféré son siège en 2021

    Ce désintérêt a motivé une autre résolution actionnariale portée par Phitrust. Elle visait à stopper le rachat d’actions pour les supprimer afin de faire monter les cours pour le remplacer par un financement plus important de la transition énergétique. La résolution n’ayant obtenu que 0,11% des voix d’actionnaires, le conseil d’administration s’est contenté de constater qu’elle n’a pas les moyens d’être inscrite à l’ordre du jour de l’assemblée générale qui s’annonce mouvementée malgré tout.

    Mettre un océan entre les défenseurs du climat et ses actionnaires sera-t-il réellement un refuge pour TotalEnergies et son PDG emblématique ? Il n’est pas le premier dirigeant de major pétrolière a tenté de fuir les règlementations européennes. Fin 2021, Shell a transféré son siège social des Pays Bas au Royaume-Uni. Elle voulait ainsi échapper au jugement du tribunal néerlandais qui l’avait condamné à réduire drastiquement ses émissions de gaz à effet de serre (de 45% d’ici 2030) pour aligner ses objectifs climatiques sur l’Accord de Paris.

    Cela n’a pas empêché son AG 2023 d’être très perturbée à Londres par des activistes climatiques ni l’assignation en responsabilité climatique du conseil d’administration par l’ONG Client Earth. Celle-ci a déclaré en 2023 que “la transition vers une économie bas carbone est inévitable”. “Pourtant, le conseil d’administration persiste laissant l’entreprise exposée aux risques que pose le changement climatique alors qu’il hypothèque la réussite future de Shell. Or le conseil a un devoir légal de gérer ces risques !” a-t-elle expliqué.


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