TOTALENERGIES : Scenario à prévoir en fonction des résultats

Jackou24

21 juin 2024 •12:40

le CAC 40 pourrait encore perdre 5% entre maintenant et le 5 juillet. Son potentiel de progression est limité (2%) d'ici là, étant donné les risques précédemment évoqués et l'incertitude sur l'issue du scrutin final. Plus précisément, Oddo BHF a retenu 4 scénarios, avec un impact sur les marchés actions assez marqué :

- une victoire du RN (50% de chances) entraînerait un repli de 5% du marché parisien le 8 juillet et jusqu'à la formation du gouvernement (mi-juillet). Ensuite, une stabilisation est anticipée avant une récupération des 5% perdus en août.

- un 'stalemate' (pas de majorité, 30% de chances) : un gouvernement technique serait nommé pour expédier les affaires courantes. Le risque politique demeurerait, avec le risque d'une autre dissolution (avec un délai minimum d'un an). Une baisse de 10% des marchés français est alors anticipé le 8 juillet en raison d'une grande incertitude politique. La formation d'un gouvernement est-il possible ? Y a-t-il un risque de voir une coalition entre le PS et Ensemble, avec une tonalité politique plus à gauche, susceptible d'augmenter la fiscalité notamment sur le capital et les hauts revenus ? Une nouvelle baisse de 5% pourrait alors avoir lieu en juillet, avant une stabilisation en attendant de connaitre les choix budgétaires à l'automne.
une victoire du NFP (10% de chances) se traduirait par une chute de 20% de la place parisienne le 8 juillet, puis par une baisse de 5% après la formation du gouvernement, avant une stabilisation par la suite.

- une victoire de 'Ensemble' (10% de chances) entraînerait une hausse des marchés de 5% le 8 juillet, avant une stabilisation ensuite. Un gouvernement Ensemble s'appuierait sur une majorité relative (la majorité absolue est impossible à atteindre), et devrait agir avec deux très fortes oppositions au Parlement (NFP et RN), avec une opinion publique majoritairement opposée à Emmanuel Macron. Ceci rendrait très difficile toute réforme des comptes publics, dont la situation est très dégradée (5,5% de déficit public en 2023, dégradation de la note S&P le 31 mai, procédure de déficit excessif engagée par l'UE mercredi 19 juin contre la France).

Enfin, le spécialiste n'écarte pas le scénario 'black swan', soit la démission d'Emmanuel Macron. S'il est impossible de mettre une probabilité sur ce scénario, son impact serait négatif car il augmenterait l'incertitude, avec des élections présidentielles qui devraient dans ce cas se tenir entre 20 et 35 jours après sa démission, l'intérim étant alors assuré par le Président du Sénat (Gérard Larcher, centre droit). Dans un tel cas, l'analyste table sur une chute de 15% au moment de l'annonce, avec une trajectoire impossible à prédire ensuite.