(AOF) - Les marchés européens ont terminé sur une note positive une semaine dominée par la censure du gouvernement français et la démission du Premier ministre Michel Barnier. L'indice CAC 40 a aujourd'hui gagné 1,31% à 7426,88 points, au terme d'une 5e séance consécutive dans le vert (+2,65%). Le marché parisien a cependant sous-performé le marché allemand : le Dax40 a progressé de 3,85% cette semaine et il évolue sur ses plus hauts historiques. Aux Etats-Unis, Wall Street évolue en ordre dispersé : le Dow Jones cède 0,11% tandis que le Nasdaq Composite gagne 0,64% vers 17h30.
Sur le marché des cryptoactifs, l'Ethereum est repassé au-dessus de la barre symbolique des 4000 dollars au lendemain du passage des 100 000 dollars pour le bitcoin . A la différence de ce dernier, l'Ethereum n'a pas encore inscrit de nouveau record. Il avait touché un plus haut à 4090 dollars en mars dernier.
Cette semaine a vu l'apaisement des tensions sur la dette française: le spread franco-allemand a reculé à son plus bas depuis novembre. Il s'élève à 76,4 au moment de la clôture en Europe. Il "est retombé dans la fourchette de 70 à 80 points de base où il se situait depuis le milieu de l'année ", note MUFG.
"Comme on pouvait s'y attendre, il n'y a pas eu de psychodrame boursier après la censure", constate Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM. "Même les valeurs bancaires, qui sont d'habitude plus soumises au risque politique, ont connu une bonne séance hier". Pour lui "le marché a parfaitement intégré qu'une crise de la dette en France est un scénario fantaisiste". "
"L'impasse française n'est pas un scénario catastrophe pour les marchés", abonde Felipe Villarroel, gérant chez TwentyFourAM (boutique Vontobel) relevant que "Le tableau politique agité contraste fortement avec la réaction calme des marchés financiers". Contrairement aux précédents épisodes problématiques de la zone euro, il n'y a pas de menace imminente de " Frexit ".
L'emploi américain meilleur qu'attendu
Principale publication statistique de la journée, le rapport sur l'emploi américain est ressorti meilleur qu'attendu. Le secteur non-agricole a créé 227 000 emplois au mois de novembre, alors que 202 000 étaient attendus. Il y en avait eu 36 000 en octobre. Le taux de chômage s'élève à 4,2%, en ligne avec les attentes après 4,1% le mois précédent.
Florian Ielpo, responsable de recherche macroéconomique chez Lombard Odier Investment Managers, évoque un rapport " globalement conforme aux attentes et toujours assez robuste " mais qui indique toujours une diminution du nombre de secteurs créant des emplois, avec notamment le commerce de détail qui a détruit 28 000 emplois sur le mois.
La confiance des ménages a aussi surpris positivement. L'indice de la confiance des consommateurs de l'Université du Michigan est ressorti à 74 en décembre, contre un consensus de 73,1, après 71,8 en novembre.
Au chapitre des valeurs, Orange est lanterne rouge du CAC 40 sur la semaine : Morgan Stanley a abaissé sa recommandation en annonçant un repli de la croissance au cours des prochaines années en France, en raison d'une augmentation de la concurrence.
Le luxe concentre en revanche les plus fortes progressions du CAC 40 sur la semaine: Hermès, Kering LVMH et L'Oréal ont clôturé dans le peloton de tête.
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