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BNP Paribas sur de bons rails au premier trimestre
information fournie par Boursorama avec AFP 24/04/2025 à 08:17

( AFP / PHILIPPE HUGUEN )

( AFP / PHILIPPE HUGUEN )

Le géant bancaire français BNP Paribas a ouvert jeudi le bal des résultats financiers bancaires français du premier trimestre en présentant un chiffre d'affaires en hausse assorti de profits en légère baisse dans un environnement économique présenté comme incertain.

"Le groupe réalise de très bonnes performances opérationnelles au premier trimestre 2025 grâce à la mobilisation de ses équipes et à la puissance de ses plateformes", a commenté dans un communiqué le directeur général de la banque Jean-Laurent Bonnafé.

Le produit net bancaire (PNB) a progressé de 3,8% sur un an, à 12,96 milliards d'euros. Le résultat net est quant à lui en baisse de 4,9%, à 2,95 milliards d'euros.

L'ensemble des trois pôles d'activités du groupe - la banque de financement et d'investissement, les banques de détail et les métiers spécialisés, la gestion d'actifs et l'assurance - affichent une hausse de leur PNB et de leurs résultats avant impôt.

BNP Paribas souffre en fait au premier trimestre 2025 de la comparaison avec des éléments exceptionnels qui étaient venus gonfler le premier trimestre 2024, liés à la filiale de banque en Ukraine.

Le PNB et le résultat net du groupe sont en ligne avec les attentes des analystes compilées par le fournisseur de données Factset et l'agence financière Bloomberg.

- "Environnement incertain" -

Dans le détail, la banque de financement et d'investissement affiche un PNB record entre janvier et mars, à 5,28 milliards d'euros (+12,5% sur un an) pour près de 2,3 milliards d'euros de résultat avant impôt, porté notamment par les marchés actions, très volatils.

Les banques commerciales (France, Belgique, Italie...) rassemblées avec les métiers spécialisés comme le crédit à la consommation ou la banque en ligne, affichent un PNB de 6,53 milliards d'euros (+1,2% sur un an), pour un résultat avant impôt de près d'1,5 milliard d'euros.

L'année 2025 sera marquée par le nouveau plan stratégique de la banque de détail en France, qui implique une accélération des fermetures d'agences.

Logée aussi dans cette branche, la filiale de crédit-bail automobile, Arval, est de son côté pénalisée par le "normalisation du prix des véhicules d’occasion".

Les métiers de gestion d'actifs, d'assurance et d'épargne ont connu un "très bon trimestre", selon le communiqué, et approchent les 1,5 milliard d'euros de revenus (+6,6% sur un an), pour un résultat avant impôt de 757 millions d'euros.

Le coût du risque, c'est-à-dire les sommes provisionnées pour faire face aux éventuels impayés sur les crédits consentis, est "modéré", assure BNP Paribas, à 766 millions d'euros.

La première banque française ne fait pas explicitement référence dans son communiqué aux conséquences de la guerre commerciale déclenchée par le président américain Donald Trump, même si les secteurs concernés par la hausse des droits de douane représentent environ 10% de ses expositions.

Elle employait à fin 2024 plus de 3.500 personnes aux Etats-Unis, selon son rapport annuel.

"Dans un environnement incertain, l’Europe réinvestit", souligne néanmoins M. Bonnafé. Selon lui, BNP Paribas est parfaitement positionnée pour accompagner un nouveau cycle d’investissement sur le Vieux continent, au cours de la deuxième moitié de la décennie 2020.

La banque confirme aussi jeudi ses objectifs financiers pour 2026.

- Caillou dans la chaussure -

Le début d'année de BNP Paribas a par ailleurs été entaché par un avis négatif donné par la Banque centrale européenne (BCE) sur les dispositions prévues du rachat d'Axa IM.

BNP Paribas avait signé en décembre un accord d'acquisition du gestionnaire d'actifs d'Axa par sa filiale d'assurances, Cardif. Cette opération doit donner naissance à un acteur européen de la gestion d'actifs de premier plan avec des actifs sous gestion totalisant 1.500 milliards d'euros.

La banque pouvait à ce titre imaginer bénéficier du compromis danois, un traitement particulier du règlement européen qui aurait pu lui permettre d'être soumis à des exigences prudentielles moins lourdes.

Mais la BCE a émis une interprétation contre l'application de ce dispositif, qui, si elle était "retenue in fine", selon les termes utilisés par la banque le 14 avril, aurait un impact sur les conditions de l'opération.

Le prix payé, de 5,1 milliards d'euros, ne change pas.

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