Après Nvidia, le groupe de puces AMD s'attend lui aussi à faire les frais des nouvelles restrictions américaines aux exportations de semi-conducteurs spécialisés dans l'intelligence artificielle (IA) vers la Chine.

( AFP / PAU BARRENA )
L'entreprise de la Silicon Valley (Californie) a indiqué mercredi que les contrôles supplémentaires vont lui coûter jusqu'à 800 millions de dollars.
Cet avertissement sur les bénéfices d'AMD, déposé auprès du gendarme boursier américain (SEC) intervient un jour après que le géant du secteur, Nvidia, a déclaré s'attendre à une charge exceptionnelle de 5,5 milliards de dollars pendant le premier trimestre de son exercice décalé.
A la Bourse de New York mercredi, AMD a perdu 7,35% et Nvidia a cloturé à -6,87%, après avoir plongé de plus de 10%.
En pleine guerre commerciale et course à l'IA avec la Chine, le gouvernement de Donald Trump a imposé de nouvelles autorisations à obtenir pour exporter certaines puces spécialisées dans cette technologie.
Dans le cas d'AMD, cela concerne ses GPU (processeurs graphiques) MI308, conçus pour des applications sophistiquées, telles que les jeux vidéo et l'IA.
AMD a déclaré dans son document qu'elle va demander des licences (d'exportation), mais qu'il n'y a "aucune garantie que ces licences seront accordées".
L'entreprise a évalué à 800 millions de dollars le manque à gagner, à cause des frais en termes de stocks et de promesses de vente.
Nvidia a évoqué des raisons similaires aux charges exceptionnelles qu'elle prévoit.
La licence d'exportation désormais exigée par l'administration américaine concerne les puces H20, conçues spécialement par Nvidia pour être vendues en Chine en respectant les restrictions précédentes.
Les H20 sont comparables aux puces IA H100 et H200 utilisées aux Etats-Unis, mais moins performantes et moins rapides.
Sous Joe Biden et à présent sous Donald Trump, les Etats-Unis ont interdit ou restreint les exportations des processeurs les plus sophistiqués vers la Chine, notamment ceux qui permettent de développer des technologies d'IA de pointe et des superordinateurs.
Washington essaie ainsi de conserver son avance dans ce secteur, et d'empêcher Pékin de développer certaines applications militaires.
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