
flash marchés edram
- La Chine, seule à ne pas bénéficier de la trêve de 90 jours, fait face à des droits de douane extrêmement élevés, accentuant les tensions commerciales.
- Les incertitudes autour de l'inflation et la croissance ne cessent de s'amplifier, surtout aux États-Unis, renforçant les craintes de récession.
- Les ventes au détail européennes sont en hausse au T1 2025, confirmant la bonne tenue de l'activité en Europe.
Les annonces récentes ont provoqué une série de répercussions sur la scène internationale cette semaine.
La Chine a décidé de riposter fermement en augmentant ses droits de douane de 34 %. Donald Trump a répliqué en ajoutant 50 % supplémentaires pour porter le total des droits de douane à 104 %, tandis que la Chine a porté ses droits de douane sur les importations américaines à 84 %. D'autres pays ont adopté une approche plus modérée, certains pays asiatiques ont préféré coopérer. L'Europe a décidé d'une liste de produits cibles d'importations américaines avec une mise en oeuvre différée en mai et a suggéré une réciprocité de 0 % pour certains secteurs dans le but d'encourager les pourparlers. Cette liste était toutefois une riposte aux droits de douane sur l'acier et l'aluminium et non une réaction directe aux droits de douane réciproques de la semaine dernière.
Ces récents développement ont amplifié l'incertitude autour de l'inflation et de la croissance, poussant les marchés à revoir leurs anticipations, particulièrement aux États-Unis, où le risque de récession est désormais pris très au sérieux.
Suite aux inquiétudes des entrepreneurs américains, Donald Trump, qui avait initialement démenti les rumeurs de trêve sur les tarifs réciproques en début de semaine, a finalement annoncé une trêve mercredi. Un taux uniforme de 10 % est par ailleurs maintenu, sans modification des taux sectoriels pour l'automobile, l'acier et l'aluminium. La Chine, seule à ne pas bénéficier de la trêve de 90 jours, se voit frappée par un taux de 125 %, auquel elle a de nouveau riposté avec un taux identique.
Cette volte-face a soulagé les marchés. Pour le président américain, l'augmentation des tarifs douaniers semble désormais avoir pour objectif de financer les baisses d'impôts promises et de contrer la puissance chinoise, à condition qu'il maintienne sa position. Cela réduit le risque qu'il puisse instaurer des conditions favorables pour une renégociation du système monétaire international avec un dollar faible, comme envisagé par son conseiller Stephen Miran dans le cadre des « accords de Mar-a-Lago ». Les risques ont ainsi fortement diminué au cours de la fin de semaine sans offrir une visibilité complète sur la situation finale.
Du côté des statistiques, les ventes aux détail européennes sont en hausse, tandis que la France a affiché une croissance résiliente de +0,2 % au premier trimestre, confirmant la bonne tenue de l'activité économique en Europe. En revanche, l'indice NFIB qui évalue la confiance des PME américaines a baissé plus que prévu à 97,4 mars contre 100,7 en février.
Par ailleurs, les chiffres de l'inflation américaine sont sortis plus bas que prévu avec une inflation générale à 2,4% et une inflation sous-jacente à 2,8% versus des attentes respectives à 2,5 % et 3,0 %.
Dans ce contexte de marché volatil, nous maintenons une approche prudente proche de la neutralité concernant les actifs risqués et neutralisons nos positions sur la Chine, qui reste la principale cible des droits de douane de Donald Trump. Sur le marché des taux, nous avons une vue neutre sur la duration et nous réduisons marginalement l'exposition au crédit.
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