L'équipementier automobile Forvia a dévoilé jeudi une série de mesures pour atténuer l'impact des droits de douane américains, après avoir enregistré une hausse de 2,1% de son chiffre d'affaires au premier trimestre dans un environnement "volatil".

( AFP / TOBIAS SCHWARZ )
Forvia annonce un gel des embauches, la restriction des voyages, l'annulation de la participation à plusieurs salons internationaux (Munich, Las Vegas) et une réduction des investissements, recentrés sur le "strict nécessaire", selon un communiqué du groupe.
"Nous n'avons pas le choix, le contexte est beaucoup trop volatil", a déclaré le directeur financier du groupe, Olivier Durand, lors d'une conférence téléphonique avec des journalistes.
"Le gel d'embauche est global", a-t-il complété, en précisant que le groupe serait plus ouvert sur l'Asie et plus particulièrement "le marché chinois".
Concernant la réduction des voyages et l'annulation de la participation au salon de l'automobile de Munich ou au CES de Las Vegas, "on s'assure de réduire toutes les dépenses discrétionnaires", a souligné Olivier Durand.
L'équipementier automobile prévoit aussi de réduire ses dépenses d'investissement "de plus de 100 millions d'euros en 2025 par rapport en 2024". Ces annonces, qui sont une réponse à la hausse de 25% des droits de douane décidés par Donald Trump pour les automobiles produites en dehors des Etats-Unis, s'accompagneront également d'une répercussion sur les prix pour les clients, a indiqué le groupe.
Au premier trimestre, Forvia a enregistré de bonnes performances sur le marché européen, pourtant ralenti, avec une croissance de 3,6% de son chiffre d'affaires, notamment grâce à la division siège et électronique.
En Chine, les ventes avec "les équipementiers chinois ont progressé de 20% au premier trimestre 2025, reflétant notamment la reprise de la croissance chez BYD et la montée en puissance de l'activité avec Chery", selon Forvia.
Aux Etats-Unis, où le groupe dispose de 17 usines, Forvia regarde de près comment il pourrait tirer au mieux parti de son implantation industrielle. "Nous avons des sous-utilisations, où nous ne sommes pas aux 3x8 partout", a précisé Olivier Durand.
Mais le groupe est confronté à plusieurs difficultés comme le coût et la disponibilité de la main-d’œuvre, ainsi que "la stabilité de l'environnement", a-t-il dit.
Concernant le plan de suppression de postes annoncé début 2024, l'objectif est toujours d'atteindre un total de 5.700 départs d'ici à la fin de l'année. 2.700 ont déjà été négociés en fin d'année dernière et 1.100 supplémentaires ont été actés à fin mars, a détaillé Olivier Durand.
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