Rubis RUBF.PA recule en Bourse jeudi après avoir abaissé ses perspectives pour 2024, la société spécialisée dans la distribution de carburants, gaz liquéfiés et bitumes invoquant l'impact de l'escalade des conflits au Moyen-Orient, un retard dans la révision de la formule de prix pour le secteur retail au Kenya et une sous-performance de l'activité de transport maritime.
A 08h47 GMT, l'action Rubis perd 7,4%, soit la plus forte baisse de l'indice SFB 120 qui perd 0,63% au même moment.
Le groupe dit désormais s'attendre à un résultat brut d'explotation (RBE) entre 675 et 725 millions d'euros en 2024, contre une fourchette de 725 à 775 millions précédemment.
Le bénéfice net part du groupe, y compris 83 millions de gain relatif à la cession de Rubis Terminal, devrait pour sa part ressortir entre 340 et 375 million d'euros, contre une prévision précedente de 354 millions d'euros.
"La récente escalade des conflits au Moyen-Orient a créé un environnement très volatil, au cours des derniers mois avec de fortes fluctuations et une tendance générale baissière des prix du pétrole. Ces évolutions ont un impact direct à court terme sur la valorisation des stocks de l'activité de distribution de carburant de Rubis", a déclaré le groupe dans un communiqué.
Rubis a également signalé que l'ajustement de la formule de prix pour le secteur retail au Kenya, attendu au second semestre 2024, prenait plus de temps que prévu et créait un écart par rapport à ses projections initiales.
Enfin, l'activité maritime est plus faible que prévu en raison du transport de bitume, où les opportunités de trading pour compte de tiers sont limitées, notamment en Amérique du Nord, a précisé le groupe.
"Cet avertissement sur le RBE 2024 ne peut qu'encourager les actionnaires à profil activiste à faire pression sur la direction pour qu'elle modifie la stratégie de croissance, ce qui ne porte pas ses fruits", écrivent les analystes d'ODDO dans une note publiée jeudi.
Rubis doit publier son chiffre d'affaires trimestriel mardi prochain.
(Rédigé par Diana Mandiá, édité par Augustin Turpin)
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