(AOF) - Rubis (+5,50% à 26,84 euros) progresse après la publication de résultats annuels dans le haut de la fourchette d’objectifs abaissée en novembre. Le spécialiste de la distribution d'énergies a généré un résultat brut d’exploitation (RBE) de 721 millions en 2024 contre une prévision de 675 à 725 millions d'euros. Le RBE a reculé de 3% en comparable et de 10% en publié après une année 2023 record. Il est supérieur aux attentes : 693 millions d'euros.
Le chiffre d'affaires est stable à 6,64 milliards d'euros contre 6,7 milliards d'euros attendus selon Invest Securities.
Hausse du cash-flow opérationnel
"Le cash-flow opérationnel au titre de 2024 a augmenté de 18% pour atteindre 665 millions d'euros, reflétant la forte amélioration du besoin en fonds de roulement en 2024 et illustrant une gestion saine des stocks", explique Rubis.
"Le groupe a poursuivi sa trajectoire soutenue et est parvenu à délivrer une performance opérationnelle similaire aux records établis ces deux dernières années, et ce malgré un environnement macroéconomique très volatile et des vents contraires impactant les opérations localement. Une fois de plus, notre solide génération de cash-flow soutient notre politique de dividende croissante", a déclaré Clarisse Gobin-Swiecznik, gérante de Rubis.
Le groupe proposera un dividende de 2,03 euros, versé en 2025, en hausse de 2,5%. Il s'agit de la 29ème année de hausse consécutive du dividende pour le groupe.
Côté perspectives, le RBE de Rubis devrait se situer entre 710 et 760 millions d'euros en 2025 contre 740 millions d'euros attendu. La société entend "maintenir une politique d'allocation du capital disciplinée en équilibrant l'utilisation du cash-flow opérationnel entre les investissements de maintenance, le dividende, et en laissant la place à des investissements de croissance durable et rentable, y compris les fusions et acquisitions".
Evolution de la gouvernance
En parallèle de la présentation de ses résultats annuels, Rubis a annoncé une évolution de sa gouvernance pour préparer la succession de ses membres fondateurs Gilles Gobin et Jacques Riou.
Le groupe a proposé à la prochaine assemblée générale des actionnaires la nomination de Jean-Christian Bergeron et de Marc Jacquot en qualité de gérants non commandités à compter du 1er octobre 2025.
Marc Jacquot est actuellement le directeur financier de Rubis au sein du comité de direction groupe depuis mars 2024. Jean-Christian Bergeron est directeur général de Rubis Énergie, branche distribution d'énergies du groupe, depuis le 1er janvier 2025.
"Gilles Gobin et Jacques Riou ont l'intention de quitter leurs fonctions au sein de la gérance à l'issue de l'assemblée générale annuelle appelée à statuer sur les comptes de l'exercice 2026, qui se tiendra en 2027", indique Rubis.
AOF - EN SAVOIR PLUS
En savoir plus sur Rubis
Points clés :
- Numéro un français de la distribution de GPL, avec des positions nationales de n° 1 ou dans la plupart de ses implantations , créé en 1990 ;
- Chiffre d’affaires de 6,6 Mds€ réalisé à 99 % dans la distribution d’énergie et les supports & services et, depuis l’acquisition en 2022 de Photosol, la production d’électricité renouvelable ;
- Présence internationale forte, équilibrée entre l’Afrique pour 38%, les Caraïbes pour 49% et l’Europe (France, Espagne et Portugal) ;
- Modèle d’affaires : volonté de devenir acteur majeur de la production d’électricité renouvelable en France financé par les excédents de trésorerie de l’activité de distribution d’énergie ;
- Capital éclaté mais non opéable, en raison de la présence d’associés commandités et gérants avec 2,28 % des actions (Gilles Gobin et Jacques Riou), le groupe Marcel Dassault étant 1 er actionnaire avec 5,71% des titres, Christian Bergene présidant le conseil de surveillance de 12 membres, Jacques Riou, Clarisse Gobin-Swiecznik étant gérante.
Enjeux
- Agilité du modèle d’affaires :
- faible exposition au cycle économique et décentralisation via les circuits courts et l’autonomie des managers,
- volontarisme dans le renouvelable avec un portefeuille de projets sécurisés de 1 GWc,
- déploiement de synergies entre les renouvelables et la distribution d’énergie,
- allègement des besoins en capitaux propres et en fonds de roulement par joint-venture pour le stockage de produits liquides (13,3 M€ de contribution au résultat net) ;
- Stratégie environnementale visant pour 2030 un recul de 30 % vs 2019 des émissions de CO2 :
- focalisée sur la prévention de la pollution des eaux et sols, la baisse des rejets, le dessalement de l’eau de mer de la raffinerie des Antilles, l’économie circulaire,
- intégrée au modèle économique : recours au PL comme énergie de transition en Afrique, promotion des énergies moins carbonées (gaz liquéfiés, biocarburant), diversification dans le renouvelable ;
- Visibilité des revenus et résultats opérationnels dans la distribution d’énergie (contrats liés aux variations du cours de brut) accrue par la durée -20 ans- des contrats de Photosol, facilitant la croissance externe active : prise de participation de 18,5 % dans Hydrogène de France (n° 1 mondial de l’électricité éolienne ou solaire associée à des piles à hydrogène), rachats du français Ener 5 (solarisation des sites industriels, bureaux et parkings) et de 10 projets solaires en Italie ;
- Structure financière maîtrisée : dette nette de 1,5 Md€ à fin juin, donnant un effet de levier de 2,1
Défis
- Sensibilité aux changes, notamment les monnaies africaines ;
- Evolution de la valorisation boursière, dopée en début d’année par l’intérêt du groupe Bolloré et de la famille Mollis, puis affectée par l’annonce de résultats semestriels décevants ;
- Résolution des difficultés en Kenya et au Nigéria, préjudiciables à la rentabilité su 1 er semestre ;
- Ambitions pour les installations photovoltaïques : portefeuille de projets sécurisés de plus de 2,5 GWc en 2025 & de 3,5 GWc en 2030, et contribution de - 10 % au bénéfice d’exploitation ;
- Après une stabilité du résultat d’exploitation et un repli de 4 % du bénéfice net au 1 er semestre, objectif 2024 d’un résultat brut d’exploitation de 725 à 775 M€ et d’une stabilité du bénéfice net, affecté par la 1 ère application de la global minimum tax ;
- Dividende de 2023 de 1,98 € et confirmation de la croissance future de la distribution.
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer