
moteur Leap Safran (Crédit: Adrien Daste / Safran)
«Accroître et accélérer les commandes de Rafale» au bénéfice de l'armée de l'air et de l'espace française. C'est ce que souhaite et ce qu'a annoncé le président de la République, Emmanuel Macron, lors d'un déplacement sur la base aérienne de Luxeuil-Saint-Sauveur (Haute-Saône). Les décisions d'investissements supplémentaires pour répondre à «l'accélération des événements» seront annoncées «dans les prochaines semaines», a expliqué le chef de l'Etat. Une possible bonne nouvelle à venir, donc, pour le constructeur de l'avion de chasse, Dassault Aviation, et pour la «Team Rafale» qui compte 500 entreprises françaises dont Thales, pour l'avionique et les radars, et Safran pour le moteur avec son M88. A la fin 2024, l'armée française avait reçu déjà 234 des 507 appareils livrés au total par Dassault Aviation depuis le début du programme et il lui en restait encore 56, déjà en carnet chez l'avionneur, à recevoir au cours des prochains exercices.
Relais en place
Si Safran est reconnu comme le motoriste d'une partie des monocouloirs d'Airbus et de ceux de ses concurrents américains et chinois, on oublie parfois que le groupe réalise également environ 20% de son chiffre d'affaires dans le domaine militaire. Or à l'occasion d'un roadshow aux Etats-Unis avec la société, les analystes financiers d'Oddo BHF rappelaient que «la défense est d'ores et déjà le deuxième moteur de croissance du groupe». La société a en outre admis, selon le bureau, que «les conséquences du nouveau paradigme en Europe ne sont pas intégrées dans la guidance moyen terme (demande accrue pour la navigation, les moteurs pour missiles, l'intelligence, les hélicoptères… avec des gains de parts de marché en faveur des acteurs européens) et peuvent également créer les conditions pour une consolidation en Europe». Et pour faire face, «de nombreux investissements capacitaires ont dès à présent été lancés et produiront leurs fruits dans les prochaines années», selon la même étude.
Nous conseillons la valeur à l'achat. Le positionnement du groupe dans le civil et la défense lui apporte une croissance robuste et une belle rentabilité. Les hausses des droits de douane, qui pourraient engendrer de possibles négociations clients/fournisseurs, représentent un risque pour le groupe, mais ses marges et ses positions sont solides.
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