Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Fermer

STMicroelectronics réaffirme son engagement en Italie sur fond de gouvernance contestée
information fournie par Reuters 10/04/2025 à 20:36

Le logo de STMicro sur un des batiments du groupe. (Crédit:  / Adobe Stock)

Le logo de STMicro sur un des batiments du groupe. (Crédit: / Adobe Stock)

(Actualisé avec ministre français de l'Industrie et de l'Énergie en fin de dépêche)

Le fabricant franco-italien de semiconducteurs STMicroelectronics STMPA.PA a confirmé jeudi ses projets d'investissements en Italie alors que Rome accentue la pression pour obtenir le départ du directeur général Jean-Marc Chéry.

Le groupe, détenu conjointement par la France et l'Italie à hauteur de 27,5%, fait face à un ralentissement durable de ses activités dans l'automobile et l'industrie.

Au cours d'une réunion à Rome avec le ministre italien de l'Industrie, Adolfo Urso, et des représentants de syndicats italiens, STMicroelectronics a confirmé ses investissements prévus à Agrate Brianza, dans le Nord de l'Italie, où il compte doubler ses capacités de productions d'ici 2027. Il a aussi maintenu ses projets d'investissements à Catane en Sicile.

Le groupe a dit être prêt à s'engager dans des "discussions constructives" avec les syndicats italiens dans le cadre de son plan de restructuration, annoncé en octobre dernier.

Dans un communiqué publié jeudi, STMicro a précisé que son plan prévoyait un "remodelage de l'empreinte industrielle et le redimensionnement de la base de coûts précédemment annoncés", ce qui devrait provoquer jusqu'à 2.800 départs volontaires à l'échelle mondiale sur trois ans, en plus de l'attrition naturelle.

STMicro a aussi confirmé "un objectif d'économies de coûts annuelles en millions de dollars dans le haut de la fourchette à trois chiffres à la fin 2027".

Ces annonces interviennent alors que les tensions autour la gouvernance du groupe sont montées d'un cran mercredi après que le ministre italien des Finances, Giancarlo Giorgetti, a accusé la direction d'avoir "vendu des parts de STMicroelectronics juste avant l'annonce de résultats négatifs".

Ces allégations ont été démenties par le conseil de surveillance de STMicro, qui a réaffirmé jeudi son soutien à Jean-Marc Chéry.

"Les accusations concernant les transactions personnelles effectuées par les deux membres du Directoire de la société à la veille des publications des résultats financiers sont fausses", a-t-il dit, précisant que les ventes d'actions ont été réalisées dans le cadre d'une "procédure automatique" pour des raisons de conformité fiscale et sont "légales".

"Le conseil de surveillance exprime son soutien renouvelé à Jean-Marc Chéry, Lorenzo Grandi et à l'équipe de direction, notamment dans leur capacité à exécuter la transformation dans une période difficile pour l'industrie des semiconducteurs", est-il ajouté dans un communiqué.

Marc Ferracci, le ministre français de l'Industrie et de l'Énergie, a déclaré jeudi soir qu'il apportait "tout (son) soutien" à Jean-Marc Chéry.

"Investir dans des infrastructures de fabrication de pointe, miser sur les technologies les plus avancées - c'est la bonne stratégie pour préparer les marchés d'avenir, rester compétitif, et renforcer notre souveraineté industrielle", a-t-il écrit sur le réseau social X.

(Florence Loève à Paris et Giuseppe Fonte à Rome, avec la contribution de Benjamin Mallet, édité par Augustin Turpin, Blandine Hénault et Jean Terzian)

Valeurs associées

20,4150 EUR Euronext Paris 0,00%

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.