(AOF) - STMicroelectronics a enregistré au premier trimestre 2025 un résultat net en baisse de 89,1% à 56 millions de dollars et un résultat d’exploitation en repli de 99,5% à 3 millions de dollars. La marge brute, une mesure très suivie de la rentabilité, s’est élevée à 33,4 %. Les comptes du fabricant de semi-conducteurs se sont dégradés alors que son chiffre d’affaires net a chuté de 27,3% à 2,52 milliards de dollars.
Jean-Marc Chéry, président du directoire et directeur général de ST, a déclaré : " Le chiffre d'affaires net du premier trimestre est ressorti en ligne avec le point médian de notre fourchette de perspectives financières, tiré par un chiffre d'affaires plus élevé dans l'Électronique Personnelle contrebalancé par un chiffre d'affaires moins élevé que prévu dans l'Automobile et l'Industriel ".
Avant d'ajouter : " Au premier trimestre, notre ratio de prises de commandes sur facturations s'est amélioré, l'Automobile et l'Industriel ressortant tous deux au-dessus de la parité. "
Pour le trimestre en cours, STMicroelectronics cible, au point médian, un chiffre d'affaires net de 2,71 milliards de dollars, en baisse de 16,2 % et une marge brute d'environ 33,4 %, impactée par environ 420 points de base de charges liées aux capacités non utilisées.
" Le projet d'entreprise de remodelage de l'empreinte industrielle et de redimensionnement de la base de coûts globale suit son cours ", a rappelé STMicroelectronics. L'objectif d'économies de coûts annuelles en millions de dollars dans le haut de la fourchette à trois chiffres à la fin 2027 a été confirmé.
Pour l'exercice 2025, le fabricant de semi-conducteurs prévoit de maintenir son plan d'investissements nets entre 2,0 milliards de dollars et 2,3 milliards de dollars, essentiellement pour mettre en oeuvre le remodelage de notre empreinte industrielle.
" Alors que nous considérons le premier trimestre 2025 comme le point bas, dans l'environnement actuel qui est incertain, nous nous concentrons sur ce que nous pouvons contrôler : continuer d'innover pour améliorer en permanence et accélérer la compétitivité de notre portefeuille de produits et de technologies, nous concentrer sur la fabrication avancée et gérer rigoureusement nos coûts. " a déclaré Jean-Marc Chéry.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Points clés
- Numéro 1 européen de la fabrication de semi-conducteurs né en 1987, numéro 1 mondial dans les microsystèmes électromécaniques (Mems) et dans les capteurs de mouvement pour tablettes et mobiles ;
- Revenus de 13,3 Mds$ répartis entre les MEMs et ADG (systèmes analogiques et numériques) pour 36 %, les micro-processeurs pour 26 %, les produits discrets et de puissance pour 24 % et les circuits numériques intégrés ou RF pour 14 % ;
- Présence internationale équilibrée : 40 % des ventes dans les Amérique, 30 % en Asie-Pacifique et 30 % dans le reste du monde ;
- Ambition : à partir de positions fortes dans les microsystèmes et semi-conducteurs (ADG, AMS et MDG) pour la mobilité intelligente, la gestion de l’énergie, le cloud et l’IoT, élargissement du leadership dans l’industrie et l’automobile ;
- Capital ouvert avec 2 positions fortes : 13,6 % pour BPIfrance et 13,6 % pour le ministère italien de l’économie et des finances, l’italien Finmeccanica étant prêt à céder sa participation de 6,6 % ;
- Conseil de surveillance présidé par Nicolas Dufourcq et directoire de 9 membres présidé par Jean-Marc Chéry, directeur général.
Enjeux
- Agilité du modèle d’affaires :
- élargissement du leadership dans l’industrie et l’automobile et consolidation de la part de marché (48 %) dans les capteurs de mouvement pour tablettes et mobiles,
- réaction à la chute des marchés industriels et automobile : 300 M$ d’économies de coûts sur 3 ans, repli de 6 % des effectifs, investissements industriels en Chine et recentrage franco-italien sur les nouvelles technologies, telles l‘interconnexion pour centres de données et serveurs d’intelligence artificielle (500 M$ de revenus attendus en 2030) ou l’association puces-transistors pour véhicules hybrides,
- innovation déployée par 1/5ème des salariés et financée à 15,1 %, dotée du portefeuille de brevets le plus étendu de son secteur (près de 18 000), enrichie par la culture de partenariats avec les clients, les fournisseurs & les centres de recherche publics et reconnue par le leadership dans les programmes de l’Union européenne, tels Penta ou IPCEI, ou des grands du secteurs, tel Zigbee, club mondial des entreprises dans l’IoT ;
- Stratégie environnementale visant la neutralité carbone en 2027 et implantée le long de la chaîne de valeur avec approvisionnement total en énergie renouvelable via les fermes solaires sur les sites industriels ;
- Alliance européenne des puces centrée sur la technologie FD+SOI et fort soutien des financements public européens, notamment à Catane en Sicile (5 Mds€) ;
- Bilan non endetté : 17,5 Mds$ de capitaux propres, 2,3 Mds$ de disponibilités et un autofinancement libre de 288 M$.
Défis
- Sensibilité à la parité €/$, avec 60 % des dépenses d’exploitation en euros ;
- Montée de la concurrence chinoise et poursuite jusqu’à 2026 de l’abondance des stocks et du ralentissement de la demande de semi-conducteurs pour l’automobile et les puces industrielles, d’où un repli de 18 % des revenus attendu pour fin mars ;
- Tensions politiques dans la gouvernance, pourtant reconnue pour sa solidité, l’état italien craignant des réductions d’effectifs moins sévères en France ;
- 0bjectif 2027-28 : revenus de -18 Mds$ et marge opérationnelle de 23 % environ ; - 0bjectif 2030 : revenus de + 20 Mds$ et marge opérationnelle de + 30 % ;
- Recul du dividende 2024 à 0,24 $, versé en 4 acomptes.
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