
Theradiag a engrangé de nombreux accords de distribution en Europe pour sa gamme de tests Lisa Tracker destinés au monitoring des biothérapies. (crédit : adobe stock)
A l’occasion de la publication de ses résultats annuels, la medtech parisienne, spécialisée dans le diagnostic in vitro (DIV), a annoncé la rupture de ses accords avec le groupe chinois HOB biotech. Noué fin 2015, ce partenariat était en sursis depuis cet été. Theradiag avait alors annoncé être en cours de renégociation.
L’abandon de leur projet conjoint – la commercialisation d’un automate de tests diagnostic baptisé Bioclia – n’a donc pas surpris les analystes. La perte nette exceptionnelle de 3,7 millions d’euros, enregistrée par la société pour tenir compte de l’abandon de ce programme ainsi que de l’arrêt de Prestizia (plateforme de découverte pour la mise au point de nouveaux tests diagnostic), confirmé fin 2017, est en revanche apparu un peu salée. Le titre a dévissé de 9% à l’ouverture.
Une perte qui occulte un bilan positif
Cette perte, qui consiste en une dépréciation d’investissement pour HOB et un amortissement du goodwill pour Prestizia, n’a pas d’impact direct sur la trésorerie. Elle vient néanmoins couper une belle dynamique portée d’un coté par la croissance du chiffre d’affaires, avec le DIV et les tests de théragnostic Lisa-Tracker, et l’amélioration de la profitabilité, grâce à la hausse, dans le total des ventes, de la part des produits «maison», mieux margés que les produits distribués. La croissance 2017 a été pénalisée par le retard de HOB. Et le résultat net (-6 millions d’euros), plombé par les éléments exceptionnels. Le retour à l’équilibre financier est à nouveau repoussé : les dirigeants tablent désormais sur fin 2018.
Cette perte occulte aussi un bilan positif sur le front du theragnostic, où Theradiag a engrangé de nombreux accords de distribution en Europe pour sa gamme de tests Lisa Tracker destinés au monitoring des biothérapies. L’an passé, des partenariats ont été signés avec Hospira (Pfizer), MSD (Merck&Co) et Biogen et, en début d’année, avec Biogaran (Servier). Aux Etats-Unis, le nombre de tests Lisa Tracker distribués par le partenaire InformDx, est passé de 5 à 8 en un 2017.
L'action proche d'un plancher
A court terme, et avant la signature d’un nouveau partenariat dans le champs du «pur» diagnostic in vitro, l’histoire boursière de Theradiag va dépendre des tests Lisa Tracker, qui représentent un peu moins de la moitié du chiffres d’affaires (environ 45% en 2017) mais l’essentiel de la croissance. Avec cette panoplie d’accords, dont les derniers ne se sont pas encore traduits par un chiffre d’affaires supplémentaire, la société est bien positionnée et garde des réserves de croissance.
Sur le plan boursier, l’action semble proche d’un plancher, avec une capitalisation représentant moins d’une fois le chiffre d’affaires (une fois déduit la trésorerie de 5,2 millions d’euros). Les marges de bonne surprise sont grandes, d’autant que les dirigeants jugent l’équilibre financier accessible même sans une accélération majeure de la croissance. Une inconnue demeure : que fera HOB Biotech de sa participation au capital de la société (8,7%) ? Gageons que le groupe chinois attendra, comme la majorité des actionnaires de Theradiag, un retour à meilleure fortune boursière, pour se poser la question.
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