AIR LIQUIDE : Sous valorisation d'Air Liquide France Trump Europe - Mon avis

ITurnUp

13 nov. 2024 •10:31

Il convient d'analyser les facteurs à l'origine de la baisse du cours d'Air Liquide et d'en évaluer la pertinence :

1 - Impact de la politique de Trump et des droits de douane : aucun, voire que bénéf ! Certes, il n'y a pas de mesures (baisse de l'impôt sur les sociétés, potentiel budget de relance, débureaucratisation, réindustrialisation importantes aux États-Unis) favorisant l'énergie renouvelable, mais il y aura une surchauffe de l'économie américaine qui devrait accroître le chiffre d'affaires d'Air Liquide aux États-Unis (33% du chiffre d'affaires d'AL) via Airgas. Par conséquent, AL n'est pas concerné par les droits de douane sur ses ventes.

2 - De plus, tant que Powell reste en poste, selon moi, le dollar américain restera fort, ce qui est un avantage pour notre conversion de dollars en euros des dividendes d'Airgas à AL.

3 - Point noir, en France, là où Airgas sera soumise à un taux d'impôt sur les sociétés de 15% aux États-Unis, ce taux sera de 30% en France. Notre tissu économique est en voie de disparition, avec également la délocalisation des industries, les taxes foncières et la cotisation foncière des entreprises (CFE), trop de taxes sur les salaires, trop de taxes sur le chiffre d'affaires, dont la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) et la contribution sociale de solidarité des sociétés (C3S), les grèves, les droits sociaux, le contrat à durée indéterminée (CDI), notre dette fondée sur les dépenses sociales et non sur l'investissement. La France, selon moi, va être liquéfiée par les États-Unis et la Chine qui va renvoyer tous leurs biens soumis à des taxes de 60% aux États-Unis à des coûts les plus bas possibles en France et détruire notre industrie une bonne fois pour toutes. Heureusement, Air Liquide France représente seulement 12,4% du chiffre d'affaires. Espérons un réveil rapide de l'Europe, mais même le plan Draghi ne suffirait pas pour rivaliser avec les États-Unis depuis Trump, il faudrait le porter à 2 000 milliards par an...

4 - Point neutre : Les objectifs de transition énergétique ne changent pas en France comme en Europe. L'exposition en Europe est de 25,9%, mais Air Liquide semble donc peu exposée à la France, avec seulement 12,4%. Je vois bien cette part baisser et ses taxes, sachant que l'impôt sur les sociétés et les autres taxes sur le chiffre d'affaires sont basés sur le chiffre d'affaires en France et non aux États-Unis.

Bien sûr, en ce qui concerne les rachats d'actions, nous sommes concernés, mais ce n'est qu'un système de vase communicant avec les dividendes et cela n'affecte pas la rentabilité du titre si jamais les actions "gratuites" sont supprimées. À ce niveau d'activité, je me demande ce qu'Air Liquide fait encore en France, à part payer des impôts ?

De mon point de vue, AL est emporté par les ventes de titres sur le marché européen, voire français, mais pour le titre lui-même, l'élection de Trump est une bonne chose.